Giro 2014
Toute l'émotion de la Course Rose
Fin Giro d'Italia : Un coeur, un Champion
L’édition 2014 du Giro a pris fin aujourd’hui à Trieste. Luka Mezgec a remporté au sprint cette ultime étape. Le coureurs de la Giant-Shimano a devancé Giacomo Nizzolo de la Trek et Tyler Farrar de la Garmin. Nairo Quintana de la Movistar remporte lui le maillot rose. Sur le podium il est accompagné par son compatriote Rigoberto Uran de l’Omega Pharma-Quick Step et par le jeune italien Fabio Aru de l’Astana.
Pour Ivan ces trois semaines s’achèvent par une quinzième place au général. Notre Champion a comme à son habitude tout donné, mais, il le craignait avant le départ du Tour d’Italie, ses jambes n’ont pas répondu présent. Son début de Giro laissait entrevoir de belles choses, cependant au fil des kilomètres Ivan a compris que ce n’était malheureusement qu’illusions et que sa condition ne lui permettrait pas de se mêler à la course au podium. Son mental n’a malgré tout pas faibli, et on a même eu le joli frisson de le retrouver échappé lors de l’étape du Panarotta. Car Ivan nous l’avait promis, il tenait à offrir quelque chose à ses supporters, à nous faire vibrer autrement que par le classement général. Et avec sa force de coeur unique il a réussi à nous transmettre de fortes émotions. Nous ne savons pas encore de quoi sera fait son futur mais son amour pour le vélo reste si intense qu’il est encore trop tôt pour penser à raccrocher. Bien-sûr nous ne le reverrons plus leader d’un grand tour, Ivan le premier ne veut plus endosser ce costume devenu désormais trop lourd à porter pour lui. Mais notre Champion a encore tant à donner au cyclisme, à ce sport qu’il pratique depuis son enfance et qui lui a fait vivre son rêve d’inscrire son nom sur le trophée "senza fine" du Giro, en 2006 et 2010. Mais les victoires ne sont pas uniquement les grands succès, ce sont aussi celles que l’on obtient sur la défaite, la désillusion, la souffrance…C’est la résistance aux difficultés et au courage à les affronter. Et Ivan a tant de courage, il l’a démontré à de nombreuses reprises et il l’a à nouveau prouvé sur ce Giro.
Ivan a laissé parler son coeur, je voudrais à présent faire parler le mien. Chaque fin de grand tour est une page qui se tourne mais qui laisse derrière elle des souvenirs, des moments, des instants, des gestes inoubliables. Ivan tu sais combien nous t’aimons et combien te voir courir nous procure un bonheur immense. Merci d’être la très belle personne que tu es et ne perds pas ton sourire, car être capable de sourire après une désillusion c’est la victoire finale. Enfin un grand merci également à vous tous amis supporters, vous avez été si nombreux à suivre le Giro de notre Champion sur son blog français, et sur la page Facebook du blog. Votre affection est tant précieuse pour Ivan ! Du fond du coeur mille merci et je vous dis à très vite…
- Classement de l’étape :
1. Luka MEZGEC (Giant-Shimano) 4h23mn58s
2. Giacomo NIZZOLO (Trek)
3. Tyler FARRAR (Garmin)
4. Nacer BOUHANNI (FDJ)
5. Roberto FERRARI (Lampre-Merida)
87. Ivan BASSO (Cannondale) à 9s
- Classement général final :
1. Nairo QUINTANA (Movistar) 88h14mn32s
2. Rigoberto URAN (Omega Pharma-Quick Step) à 2mn58s
3. Fabio ARU (Astana) à 4mn04s
4. Pierre ROLLAND (Europcar) à 5mn46s
5. Domenico POZZOVIVO (AG2r La Mondiale) à 6mn32s
15. Ivan BASSO (Cannondale) à 32mn08s
FORZA IVAN !!!!!
Résultat 20ème étape Giro : Le paradis pour Rogers
Une jeune mais déjà si riche histoire…Le Giro arrivait aujourd’hui sur le Monte Zoncolan et ses pentes à 22 %. "Il mostro", escaladé pour la première fois en 2003, est désormais devenu l’un des cols les plus mythiques du cyclisme. Ivan l’avait dompté en 2010, après un épique duel avec Cadel Evans, signant ainsi une magnifique renaissance, sur le col le plus dur d’Europe. Une émotion forte que notre Champion n’oubliera jamais. Aujourd’hui l’ivresse de la victoire a été pour Michael Rogers de la Tinkoff-Saxo. L’australien faisait initialement partie d’une échappée de dix-neuf coureurs, qui s’était constituée après cinq kilomètres de course. Dans celle-ci il y avait également son coéquipier Nicolas Roche, ainsi que Franco Pellizotti et Jackson Rodriguez de l’Androni Venezuela, Francesco Manuel Bongiorno de la Bardiani-CSF, Matteo Rabottini de la Neri Sottoli, Maxime Monfort de la Lotto Belisol, Pieter Serry de l’Omega Pharma-QuickStep, Yukiya Arashiro de l’Europcar, Simpo Geschke et Georg Preidler de la Giant-Shimano, Maxim Belkov de la Katusha, Axel Domont de l’Ag2r La Mondiale, Maarten Tjallingii de la Belkin, Brent Bookwalter de la BMC, Mattia Cattaneo de la Lampre-Merida, Dario Cataldo de la Sky, Danilo Hondo et Riccardo Zoidl de la Trek. Le peloton n’ayant pas décidé de les prendre en chasse, ils ont pu rejoindre "la porte de l’enfer" avec un peu plus de 6 minutes d’avance.
Bongiorno a ensuite accéléré et seul Rogers a été en mesure de s’accrocher. Malheureusement Bongiorno a dû stopper son effort après avoir été poussé par un supporter. Complètement déséquilibré, l’italien a failli toucher le vélo de Rogers qui était alors juste devant lui, et il a mis pied à terre. Dans des pourcentages aussi durs que ceux du Zoncolan il était quasiment impossible de retrouver le rythme. Rogers lui a poursuivi son effort sans se rendre compte de ce qu’il venait de se passer, et il a finalement atteint le paradis, après plus de 160 km à l’avant de la course. Pellizotti a rattrapé puis dépassé Bongiorno, prenant ainsi la deuxième place à 38s. Le malheureux Bongiorno a fini troisième, à 49s. Le maillot rose, Nairo Quintana, n’a lui pas été inquiété. Le coureur de la Movistar est monté à son rythme mais sans véritablement forcé. Avec lui, son dauphin au général, Rigoberto Uran de l’Omega Pharma-Quick Step. Fabio Aru de l’Astana et Pierre Rolland de l’Europcar étaient quelques mètres derrière et se sont neutralisés dans le match pour la troisième marche du podium final.
Ivan était évidemment bien loin de son exploit de 2010, 41ème de l’étape, à 8mn16s de Rogers. Mais il a dû éprouver de belles sensations en revenant sur les terres du plus grand moment de sa carrière. Ce soir le classement général, sauf incident, est scellé : Quintana va remporter le premier grand tour de sa carrière. Ivan conclut la course rose à la 15ème place, à 32mn08s du colombien.
- Classement de l’étape :
1. Michael ROGERS (Tinkoff-Saxo) 4h41mn55s
2. Franco PELLIZOTTI (Androni Giocattoli-Venezuela) à 38s
3. Francesco Manule BONGIORNO (Bardiani-CSF) à 49s
4. Nicolas ROCHE (Tinkoff-Saxo) à 1mn35s
5. Brent BOOKWALTER à 1mn37s
41. Ivan BASSO (Cannondale) à 8mn16s
- Classement général :
1. Nairo QUINTANA (Movistar) 77h58mn08s
2. Rigoberto URAN (Omega Pharma-Quick Step) à 3mn07s
3. Fabio ARU (Astana) à 4mn04s
4. Pierre ROLLAND (Europcar) à 5mn46s
5. Domenico POZZOVIVO (AG2r La Mondiale) à 6mn41s
15. Ivan BASSO (Cannondale) à 32mn08s
Ultime étape dimanche, avec 172 km entre Gemona del Friuli et Trieste. Un profil dessiné pour les sprinteurs. En début de course une petite montée de quatrième catégorie, le Passo di Monte Croce (1,3 km à 4 %) puis une longue portion plate, avant le circuit final à Trieste. Les coureurs auront huit tours de 7,2 km à parcourir.
FORZA IVAN !!!!!
Résultat 19ème étape Giro : Au Grappa le roi c'est Quintana
Il voulait renforcer son maillot rose, Nairo Quintana ne s’est cette après-midi pas loupé lors du contre-la-montre en montée de 26,8 km sur le Monte Grappa, une ascension de première catégorie avec 19,3 km, 8 % de pente moyenne et des passages à 14 %. Le colombien a ainsi montré qu’il était capable de briller de plusieurs façons. Ce chrono fût également l’occasion d’assister à un beau duel avec Fabio Aru. Le jeune coureur de l’Astana a réalisé une très grande performance, mais, pour 17s, la victoire lui a échappé. Car Quintana a été encore plus vite, en mettant 1h15mn37s et 24,505 km/h de moyenne pour atteindre le sommet du Grappa. La troisième place a été prise par le dauphin de Quintana au général, son compatriote Rigoberto Uran de l’Omega Pharma-Quick Step, qui a perdu 1mn26s. Le français Pierre Rolland de l’Europcar s’est bien défendu, quatrième à 1mn57s, mais il doit néanmoins ce soir céder sa troisième place au profit d’Aru. À noter que des coureurs dont Quintana, avaient fait le choix de débuter l’épreuve avec un vélo de contre-la-montre, avant ensuite de reprendre un vélo classique pour affronter les pentes du Grappa.
Ivan, après le gros effort d’hier suite à son échappée, a réalisé un temps d’1h12mn49s et 22,083 km/h, ce qui le classe 47ème à 7mn12s de Quintana. Sa position au général reste inchangée : 13ème à 28mn37s de Quintana.
- Classement de l’étape :
1. Nairo QUINTANA (Movistar) 1h15mn37s
2. Fabio ARU (Astana) à 17s
3. Rigoberto URAN (Omega Pharma-Quick Step) à 1mn26s
4. Pierre ROLLAND (Europcar) à 1mn57s
5. Domenico POZZOVIVO (AG2r La Mondiale) à 2mn24s
47. Ivan BASSO (Cannondale) à 7mn12s
- Classement général :
1. Nairo QUINTANA (Movistar) 77h58mn08s
2. Rigoberto URAN (Omega Pharma-Quick Step) à 3mn07s
3. Fabio ARU (Astana) à 3mn48s
4. Pierre ROLLAND (Europcar) à 5mn26s
5. Domenico POZZOVIVO (AG2r La Mondiale) à 6mn16s
13. Ivan BASSO (Cannondale) à 28mn37s
Monte Zoncolan…la tant attendue mythique ascension du Giro c’est ce samedi. Avec un départ de Maniago puis le franchissement du Passo del Pura (1ère catégorie, 11,3 km à 7,7 % de pente moyenne et des passages à 13 %) et du Sella Razzo (2ème catégorie, 15,9 km à 5,2 % et des passages à 15 %). Viendra alors sa majesté Zoncolan et ses 10,1 km à 11,9 % et des passages à 22 %. Au terme des 167 km, après avoir passé la porte pour l’enfer, un coureur trouvera les clés du paradis. Ivan avait eu l’immense bonheur d’y triompher en 2010, un souvenir qui sera plus que jamais présent demain.
FORZA IVAN !!!!!
Quand le coeur parle
Pas de jambes, mais du coeur, tellement de coeur…sur les pentes du Panaoratta Ivan a été fidèle à lui-même, plein de courage, de ténacité, de passion. Des qualités qui l’animent depuis ses débuts sur le vélo. Et si avec le temps le physique semble en phase descendante, sa motivation est elle toujours aussi forte, comme l’est également son amour profond de ses supporters, à qui hier il a tenu à rendre hommage en s’échappant : "Mes supporters le méritait, le Giro également. Cela s’est mal passé, je n’ai pas obtenu le résultat que j’espérais mais je me suis plu quand-même car je n’ai pas eu peur. J’ai essayé de faire la course à ma façon, j’ai essayé de gagner, mas il m’a manqué les jambes. J’ai attaqué avec coeur et orgueil, mais avec peu de jambes". Depuis le début de l’année Ivan a justement malheureusement couru après une condition qui n’est finalement jamais arrivée : "Au printemps j’ai eu enchaînement de signes décourageants. Ensuite le début du Giro m’avait un peu illusionné". Chemin faisant Ivan s’est rendu compte de cette illusion mais il n’a malgré tout pas voulu se résigner. Libéré de la pression du général, notre Champion a choisi hier une option presque inédite pour lui, l’échappée.
Serait-ce à travers cette journée les prémices d’un nouveau Ivan ? Il ne semble en tout cas pour l’heure pas décidé à raccrocher son vélo : "La dernière fois que je me suis échappé, je me souviens, c’était en 2005, durant la 17ème étape du Giro, sur le Col di Tenda, ce jour-là j’avais gagné. Ce qui est pour moi une nouveauté, et je dirais même une mauvaise nouvelle, c’est de ne plus me voir au classement général. Je me suis dépensé dans ma carrière. J’ai couru et je me suis entraîné pour donner le maximum, sans jamais me ménager. Il se peut que mon physique s’en ressente et faiblisse un peu, mais je ne peux pas avoir vieilli d’un coup. Cependant je crois surtout que c’est une saison où tout va de travers. La première partie se conclue dimanche. Mardi et mercredi je rencontrerai l’équipe pour programmer la seconde partie". En attendant il y a le Giro à finir, avec samedi le Monte Zoncolan, "sa" montée, où Ivan avait triomphé en 2010 : "Pourquoi pas retenter ma chance, ce serait très beau de gagner". Le coeur a parlé…
FORZA IVAN !!!!!
Résultat 18ème étape Giro : Ivan où la force du coeur
"Aujourd’hui je voulais faire ce que j’ai fait pour mes supporters, ils ont apprécié j’en suis convaincu". Cette phrase vient du coeur, du coeur d’Ivan, ce même coeur qui a tout donné ce jeudi dans la dix-huitième étape du Giro. Au bout il n’y pas eu de victoire, mais il y a eu cette émotion si forte de voir notre Champion à l’avant de la course, de le voir ensuite tout donner, puis finalement de le voir craquer. Ivan depuis le début de l’année n’a jamais eu vraiment de bonnes sensations, mais il a malgré tout continué à lutter contre ce physique qui ne veut plus répondre et l’étape qui vient de se terminer a été une nouvelle fois une bien belle démonstration de sa force mentale unique. Sur des routes du Trento qu’il connait si bien, pour venir s’y entraîner régulièrement avec la Cannondale, Ivan est parti en échappée avec treize autres coureurs : Emanuele Sella et Franco Pellizotti de l’Androni Venezuela, Philip Deignan et Dario Cataldo de la Sky, Fabio Duarte de la Colombia, Martin Keizer de la Belkin, Ivan Rovny de la Tinkoff Saxo, Matteo Rabottini de la Neri Alé, Tim Wellens de la Lotto Belisol, Thomas De Gendt de l’Omega Pharma Quick Step, Alberto Losada de la Katusha, Edoardo Zardini de la Bardiani CSF et Julian Arredondo de la Trek.
Ces quatorze hommes ont traversé ensemble les deux premières difficultés du jour, le Passo San Pellegrino (1ère catégorie, 18,5 km à 6,2 % et des passages à 15 %) et le Passo del Redebus (2ème catégorie, 4,6 km à 8,7 % et des passages à 15 %). Ivan a été très actif, même dans les descentes, où il a souvent été en tête du groupe. La montée finale du Rifugio Panarotta (1ère catégorie, 15,9 km à 7,9 % de pente moyenne et des passages à 14 %) a été abordé en solitaire par De Gendt. Le peloton maillot rose, n’a jamais véritablement voulu les reprendre, les laissant à environ six minutes pendant de nombreux kilomètres. L’Europcar de Pierre Rolland s’est ensuite mise à imprimer un fort rythme dans le Panarotta avec l’objectif de distancer notamment Cadel Evans de la BMC et lui reprendre la troisième place du général. Un tempo élevé mais pas vraiment d’attaques, au contraire des échappés qui n’ont cessé de lutter pour la victoire d’étape. Ivan a plusieurs fois accéléré mais sans jamais parvenir à faire la différence et, avec les honneurs, il a malheureusement dû se rendre.
Le colombien Arredondo, porteur du maillot bleu du meilleur grimpeur, s’est lui envolé vers le sommet du Rifugio. Sur ce Giro il avait déjà tenté de remporter une étape mais il n’y était jusque là pas parvenu. Avec 17s d’avance sur son compatriote Duarte, Arredondo a enfin pu lever les bras. Deignan a pris la troisième place, à 37s. Ivan a passé la ligne en 7ème position, à 1mn43s d’Arredondo. Juste après l’étape il a eu ces quelques mots : "C’était une occasion importante, malheureusement cela ne s’est pas passé comme je le voulais. Mais le final de course n’a été que la photographie de mon Giro, avec une condition optimale que j’ai cherché depuis le début de saison et que je n’ai jamais atteint". Mais Ivan l’avait promis avant ce Giro, il essaierait de nous faire vibrer, même sans jouer le maillot rose. Et ce qui rend Ivan justement si spécial, c’est que même sans être sur la plus haute marche du podium, son courage à affronter les difficultés, sa force de coeur, transmet au notre une émotion unique. Son coeur et nos coeurs, battaient aujourd’hui à l’unisson…Merci Champion !
- Classement de l’étape :
1. Julian David ARREDONDO MORENO (Trek) 4h49mn51s
2. Fabio DUARTE (Colombia) à 17s
3. Philipp DEIGNAN (Sky) à 37s
4. Franco PELLIZOTTI (Androni Giocattoli-Venezuela) à 1mn20s
5. Edoardo ZARDINI (Bardiani-CSF) à 1mn24s
7. Ivan BASSO (Cannondale) à 1mn43s
- Classement général :
1. Nairo QUINTANA (Movistar) 77h58mn08s
2. Rigoberto URAN (Omega Pharma-Quick Step) à 1mn41s
3. Pierre ROLLAND (Europcar) à 3mn29s
4. Fabio ARU (Astana) à 3mn31s
5. Rafal MAJKA (Tinkoff-Saxo) à 3mn31s
13. Ivan BASSO (Cannondale) à 21mn25s
Demain contre-la-montre individuel en montée de 26,8 km entre Bassano del Grappa et le Monte Grappa. Une portion plate pour débuter puis viendra le Monte Grappa, une ascension de première catégorie avec 19,3 km, 8 % de pente moyenne et des passages à 14 %.
Ivan partira à 15h39.
FORZA IVAN !!!!!
Résultat 17ème étape Giro : La première de Pirazzi
À Sarnonico, d’où s’élançait la dix-septième étape du Giro, la situation était ce matin très tendue. La terrible étape d’hier a laissé des traces, et pas que dans les organismes des coureurs. En effet, les directeurs sportifs ne décolèrent pas suite à l’épisode de la descente du Stelvio. Pour eux les choses sont claires : un ordre de ne pas attaquer avait été donné, chose que dément l’organisation, affirmant qu’il a s’agit d’une erreur d’interprétation. Avant le départ l’ensemble des équipes s’est réuni au bus de la Tinkoff-Saxo, avec également le directeur de la course Mauro Vegni et les commissaires de l’UCI. Il a été demandé que soit neutralisé le temps gagné par Quintana dans la descente mais l’UCI n’a finalement voulu apporter aucune modification au classement. Les équipes ont pris acte de cette décision et l’étape, avec cinq minutes de retard, a pu partir.
La tension de l’avant-course s’est ressentie aussi sur la route, car la première heure a été parcourue à 52 km/h de moyenne. Avec ce rythme effréné aucune échappée n’a pu prendre forme. Il a fallu attendre 81 km pour que le peloton laisse définitivement un groupe d’une vingtaine de coureurs se détacher. Parmi eux Thomas De Gendt de l’Omega Pharma-Quick Step, qui, à 30 km de l’arrivée, a voulu jouer sa carte personnelle. Tim Wellens de la Lotto Belisol, Jay Maccarthy de la Tinkoff-Saxo, Steve Montaguti de l’AG2r La Mondiale et Stefano Pirazzi de la Bardiani-CSF sont ensuite revenus à sa hauteur. Cinq hommes pour une victoire. À 1300 mètres de la ligne Pirazzi a pris quelques longueurs d’avance, qu’il a réussi à conserver à Vittorio Veneto, obtenant ainsi sa première victoire chez les professionnels. Wellens et Mccarthy ont dû se contenter de la deuxième et troisième place.
Ivan a terminé en 75ème position, au sein du peloton. Un peloton qui a donc d’abord été très nerveux, avant de se relâcher et de conclure l’étape à 15mn36s de Pirazzi. Concernant le général Nairo Quintana de la Movistar conserve sa tunique rose. Ivan est 13ème à 22mn28s.
- Classement de l’étape :
1. Stefano PIRAZZI (Bardiani-CSF) 4h38mn11s
2. Tim WELLENS (Lotto Belisol)
3. Jay MCCARTHY (Tinkoff-Saxo)
4.Thomas DE GENDT (Omega Pharma-Quick-Step)
5. Matteo MONTAGUTI (AG2r La Mondiale)
75. Ivan BASSO (Cannondale) à 15mn36s
- Classement général :
1. Nairo QUINTANA (Movistar) 73h05mn31s
2. Rigoberto URAN (Omega Pharma-Quick Step) à 1mn41s
3. Cadel EVANS (BMC) à 3mn21s
4. Pierre ROLLAND (Europcar) à 3mn26s
5. Rafal MAJKA (Tinkoff-Saxo) à 3mn28s
13. Ivan BASSO (Cannondale) à 22mn28s
Le répit aura été de courte durée car dès ce jeudi la montagne est de retour, avec 171 km entre Belluno et Rifugio Panarotta. La montée finale du Rifugio, classée en première catégorie, sera longue de 15,9 km à 7,9 % de pente moyenne et des passages à 14 %. Il y aura aussi deux autres ascensions. En début d’étape le Passo San Pellegrino (1ère catégorie, 18,5 km à 6,2 % et des passages à 15 %). Puis avant le Rifugio, le Passo del Redebus (2ème catégorie, 4,6 km à 8,7 % et des passages à 15 %). Les conditions météorologiques devraient être meilleures que mardi, le point culminant de la journée étant le Rifugio, à 1260m.
FORZA IVAN !!!!!