Tour 2014
Toute l'émotion de la Grande Boucle
Ivan : "J'ai supporté Vincenzo"
Dimanche, au moment du sacre de Vincenzo Nibali sur le Tour de France, Ivan était bien loin de Paris. Notre Champion était dans l’avion qui l’emmenait en Amérique, à Park City, où il va effectuer un stage, avant ensuite de disputer le Tour d’Utah. Mais pourtant sur le podium planait son ombre, lui qui a tant contribué à faire de Vincenzo le grand coureur qu’il est aujourd’hui devenu. Les deux hommes se sont connus à la Liquigas, en 2009. Ensemble ils ont vécu la joie du Giro 2010, où Vincenzo avait été si précieux dans la victoire d’Ivan. Et il y a eu le Tour 2012, où cette fois-ci les rôles avaient été inversés et Ivan s’était transformé en équipier de luxe, portant Vincenzo sur la troisième marche du podium. Leur route s’est ensuite séparée, mais l’estime qu’il se porte est restée très forte. Vincenzo n’a d’ailleurs pas manqué de lui rendre hommage durant ce Tour. Sept ans les séparent mais la gentillesse, la simplicité et les fortes valeurs familiales les réunissent.
Dans La Provincia di Varese de ce matin, Ivan revient sur le succès de son compatriote. Voici son interview par Alberto Coriele.
- Ivan, un Tour dominé. Mieux que prévu.
C’est toujours difficile de faire une prévision de ce qui se passera dans un grand tour. Je ne m’attendais à rien sur le déroulement de la course, sur comment se seraient déroulés les évènements. Je m’attendais en revanche à ce que Vincenzo s’exprime à ce niveau, car ce qu’il a fait ces dernières années a été l’anti chambre de ce qui est arrivé : ce n’est pas une victoire qui vient de nulle part. Déjà après cinq ou six jours on a compris qu’il était le plus fort, lors de l’étape sur les pavés il a démontré une grande impression de force. Une suprématie qu’il a construit jour après jour : il a prouvé qu’il savait contrôler la course, la gérer au mieux.
- Un coureur qui a commencé à gagner à vos côtés. Il y a quelque chose de Basso dans ce succès ?
Les choses que lui et moi nous sommes dits et que nous nous disons encore, je préfère les garder pour moi. Je crois que chaque coureur est unique, et il est important ce que pense lui sur mon importance dans son succès, plus que le contraire. Chaque champion est unique, et il doit être fier de sa carrière.
- Vincenzo pourra désormais viser également les classiques ?
Il a fait très souvent des saisons entières, dans lesquelles il a bien couru dans beaucoup de classiques. C’est un coureur très solide, complet, qui utilise la fantaisie, il court bien quelque soit la situation. Je répète, il a déjà amplement démontré qu’il peut remporter tout type de course.
- En plus du Requin, les autres italiens se sont bien comportés sur le Tour. C’est une renaissance ?
Je ne suis pas d’accord sur le mot "renaissance". On a toujours l’impression que le cyclisme italien est en difficulté. Il paraissait qu’ils étaient tous morts, mais nous avons vu qu’Aru au Giro s’est très bien comporté, et maintenant nous avons vu Nibali au Tour, sans oublier tous les autres qui ont très bien marché. Le cyclisme est beau car il vit de moments, de situations. Les français aussi semblaient en crise : mais ils ont placé deux coureurs sur le podium de Paris.
- La victoire de Nibali peut enflammer les gens comme cela est arrivé après le succès de Pantani en 98 ?
Nibali est une ressource pour le cyclisme italien, mais ce n’est pas le moment de faire des comparaisons. Chacun à sa personnalité. Et la réponse des gens est donnée par de nombreux facteurs : bien-sûr aujourd’hui l’ensemble du monde du cyclisme doit être reconnaissant envers Vincenzo. Reconnaissant pour tout ce qu’il a construit, et parce qu’il est arrivé sur le toit du monde. Vincenzo a fait le maximum.
- Vous êtes contents pour lui ?
J’ai été son capitaine, son collègue, son compagnon de chambre et d’aventures pendant plusieurs années. Je le supporte, et entre collègue ce n’est pas une évidence. Il est entré dans le coeur des gens, il le mérite. Sa croissance a commencé quand j’ai gagné le Giro 2010, sa maturation durant ces trois dernières années a été progressive, importante. Son succès est le fruit du grand travail qu’il a fait.
- Désormais c’est un champion ?
Il a trouvé de la continuité, il a énormément gagné. L’important pour un coureur c’est de toujours chercher l’objectif suivant, ne jamais arrêter de poursuivre son rêve. Tu gagnes, et tout de suite après tu as déjà en tête ce que pourra être ta prochaine victoire. C’est très important qu’il ne perde jamais la motivation, car il est seulement au début : il peut encore gagner énormément.
- Ivan, un Tour dominato. Meglio del previsto.
È sempre difficile fare una previsione di quello che succederà in un grande giro. Non mi aspettavo nulla sullo svolgimento della corsa, su come sarebbero andati gli eventi. Mi aspettavo invece che Vincenzo si esprimesse a questi livelli, perché il suo avvicinamento negli ultimi anni è stato l’anticamera di questo successo: non è una vittoria che viene dal nulla. Già dopo cinque o sei giorni si è capito chi fosse il più forte, nella prova sul pavé ha destato una grande impressione di forza. Una supremazia che ha costruito giorno per giorno: ha dimostrato di saper controllare la corsa, di gestirla al meglio.
- Un corridore che ha iniziato a vincere al suo fianco. C’è qualcosa di Basso in questo successo ?
Le cose che io e lui ci siamo detti e che ci diciamo ancora preferisco tenerle per me. Credo che ogni atleta sia unico, ed è importante quello che pensa lui sulla mia importanza nel suo successo, più che il contrario. Ogni campione è unico, e deve essere orgoglioso della propria carriera.
- Vincenzo ora potrà puntare anche sulle classiche ?
Ha fatto molto spesso stagioni intere, nelle quali ha corso bene molte classiche. È un corridore solidissimo, completo, usa molta fantasia, corre bene in qualsiasi tipo di situazione. Ripeto, ha già ampiamente dimostrato di poter conquistare ogni tipo di gara.
- Oltre allo Squalo, altri italiani si sono comportati bene al Tour. È una rinascita ?
Non sono d’accordo sulla parola "rinascita". Sembra sempre che il ciclismo italiano sia in difficoltà. Pareva che fossimo tutti morti, ma abbiamo visto che Aru al Giro si è comportato benissimo, e ora abbiamo visto Nibali al Tour, senza nulla togliere a tutti gli altri che tanto bene hanno fatto. Il ciclismo è bello perché vive di momenti, di situazioni. Anche i francesi sembravano in crisi: beh, hanno portato due atleti sul podio di Parigi.
- La vittoria di Nibali può infiammare la gente come accadde dopo il successo di Pantani nel ’98 ?
Nibali è una risorsa per il ciclismo italiano, ma non è il caso di fare paragoni. Non si possono mischiare le carte, ognuno ha la sua personalità. E la risposta della gente è data da molti fattori: sicuramente oggi tutto il mondo del ciclismo deve essere grato a Vincenzo. Grato per tutto ciò che ha costruito, e perché è arrivato in cima al mondo. Vincenzo ha fatto il massimo.
- È contento per lui ?
Sono stato suo capitano, suo collega, suo compagno di camera e di avventure per anni. Faccio il tifo per lui, e tra colleghi non è una cosa scontata. È entrato nel cuore della gente, se lo merita. La sua crescita è iniziata quando io vincevo il Giro del 2010, la sua maturazione negli ultimi tre anni è stata progressiva, importante. Il suo successo è frutto del grande lavoro che ha fatto.
- Ora è un campione ?
Ha trovato continuità, ha vinto tantissimo. L’importante per un corridore è cercare sempre l’obiettivo successivo, non smettere mai di rincorrere il proprio sogno. Vinci, e subito dopo hai già in mente quella che potrà essere la tua prossima vittoria. È importantissimo che non perda mai gli stimoli, perché è solo all’inizio: può ancora vincere tantissimo.
FORZA IVAN !!!!!
Félicitations Vincenzo !
Le blog français d'Ivan s'associe à notre Champion pour saluer Vincenzo Nibali après sa magnifique victoire du Tour de France 2014. La consécration d'un très grand coureur mais aussi d'une très belle personne, qui même en ayant changé d'équipe, n'a pas oublié d'où il venait et ce que lui avait apporté Ivan.
Félicitations Vincenzo !
FORZA IVAN !!!!!
Le bel hommage de Vincenzo Nibali à Ivan
Vincenzo Nibali est en train de réaliser une grande performance sur le Tour de France. Il est se rapproche de la victoire finale à Paris, possédant désormais plus de cinq minutes d'avance sur le deuxième Alejandro Valverde. En remportant la Grande Boucle, Vincenzo rentrerait dans le prestigieux cercles des coureurs ayant gagné les trois grands tours. C'est pas après pas que Vincenzo est arrivé au sommet du cyclisme, et avant Astana, il a passé sept années à la Liquigas, équipe qui l'a véritablement fait progresser. Au sein de celle-ci il y a notamment côtoyé Ivan. Entre les deux une belle complicité était née et dans le coeur de Vincenzo, Ivan occupe encore aujourd'hui une place spéciale. Alors qu'il va sans doute bientôt rentrer dans l'histoire de la plus grande course du monde, Vincenzo a rendu ce soir après la dix-septième étape un bel hommage à notre Champion. Des paroles touchantes et sincères...Merci Vincenzo, champion en jaune et personne en or.
FORZA IVAN !!!!!
Ivan : "Nibali est en train d'accomplir un chef-d'oeuvre"
C’était il y a presque deux semaines, le Tour de France débutait, et Ivan faisait l’éloge de son compatriote Vincenzo Nibali. Notre Champion croyait vraiment aux chances de Vincenzo. Il reste encore dix étapes, dont celles de haute-montagne, mais le sicilien est en train de confirmer les espoirs qu’Ivan avait placés en lui. En effet Vincenzo est plus que jamais bien parti pour voir la vie en jaune à Paris. Déjà vainqueur de deux étapes, en Angleterre et à La Planche des Belles Filles, le requin de messine est aussi pour le moment passé à travers les chutes, à l’inverse de ses deux grands adversaires, Christopher Froome et Alberto Contador, qui ont été contraints à l’abandon. Ivan, qui aime tant et connait fort bien les routes du Tour, pour être monté sur le podium à deux reprises en 2004 et 2005, l’assure : "Pour gagner il suffira qu’il continue à faire le Vincenzo Nibali".
Devant sa télé Ivan ne manquera pas d’encourager Vincenzo. Un supporter spécial qui a répondu aux questions de Ciro Sconamiglio, de la Gazzetta.
- Ivan, vous êtes l’amoureux du Tour par excellence.
Oui. C’est l’unique course au monde dans laquelle tout est beau, même le simple fait d’y être. Ensuite, vue en spectateur, c’est un manège qui se déplace à mille à l’heure et qui t’enchante.
- Quelle est la chose qui vous a le plus plu jusqu’alors dans le Tour de France de Nibali ?
La victoire de Sheffield et l’étape d’Arenberg. En Angleterre il a magnifiquement saisi l’occasion. Si tu es capable de le faire, cela veut dire que tu es lucide quand les autres sont dans le dur. Sur le pavé, pour moi l’habileté à diriger le vélo est importante mais pas décisive. Il faut une grande force et une grande fraicheur. Quand tu es frais ta tête fonctionne bien, et elle compte autant que les jambes.
- Que pensez-vous des duels en montée manqués avec Froome et Contador ? Il aurait été à la hauteur ?
Certainement. Il y aurait eu un grand un nivellement entre eux. Les vrais rencontres directes sont sur les montées du Tour et il n’en n’existe pas d’autres. Les albums d’or des grands tours comptent aussi. Froome avait dominé le dernier Tour. Vincenzo avait effleuré le doublé Giro-Vuelta. De Contador nous savons, ce n’est pas utile d’ajouter autre chose. À La Planche des Belles Filles Vincenzo a été parfait. La première vraie arrivée en montée dans un grand tour sert à mettre au clair les hiérarchies.
- Et vous être surpris par ce qu’est en train de faire Vincenzo ?
Oh non. Regardez sa carrière. Une progression constante, pierre après pierre. Le moment crucial a justement été ce podium au Tour en 2012. Si tu arrives dans les trois premiers, tu te convaincs que gagner n’est pas impossible. La différence est grande, mais pas très grande. Lui il lutta contre Wiggins et Froome malgré les 100 kilomètres de chrono.
- Que pensez-vous des rivaux auxquels il aura a faire d’ici à Paris ?
Personne ne doit être sous-évalué. Porte n’a jamais lutté pour gagner un grand tour, mais souvent en montée il a été capable de tenir le même rythme que Froome. Les français savent qu’ils ont une occasion et peut-être ils s’inventeront quelque chose. Valverde a marché très fort cette saison et il pourrait se révéler avec la chaleur.
- Comment a été et comment est votre relation avec Vincenzo ? On dit que tout n’a pas toujours été sans accroc…
Nous avons sept ans d’écart, nous sommes de deux générations différentes. Et c’est clair que nous avons eu des confrontations, comme sur la façon de s’entraîner, de s’alimenter, pour la gestion de la vie quotidienne du cycliste. Mais je pense que cela a servi à nous enrichir tous les deux. Même si cela n’y parait pas, Vincenzo absorbe tout et sait de quoi faire trésor.
- Ivan, nous ne savons pas comment finira le Tour mais Nibali a déjà réussi à endosser le maillot jaune, que vous vous avez poursuivi pendant de nombres années. Que ressentez-vous ?
Le maillot jaune et le Tour resteront deux rêves mais je n’ai pas de regrets, parce que j’ai tout donné. Il faut être réaliste. Je suis heureux pour Vincenzo car c’est un ami, en plus d’être un collègue. C’est un prédestiné et il mérite le succès qu’il a.
- Il manque dix étapes avant la fin, pratiquement la moitié entre les Alpes, les Pyrénées et un long chrono. Quels conseils vous sentez-vous de donner à Nibali ? Il pourrait payer le stress et la responsabilité du maillot jaune ?
Concernant la seconde chose, j’ai lu que Martinelli remarquait que c’était mieux de l’avoir que de ne pas l’avoir. Je suis d’accord avec lui. Pour le reste Vincenzo est un champion. Il a déjà fait beaucoup de podiums dans les grands tours. Il n’a pas besoin de conseils. Il sait très bien ce qu’il doit faire. Il est en train d'accomplir un chef-d’oeuvre. Et pour le finir il suffira qu’il continue à faire le Vincenzo Nibali. Rien d’autres ne sert.
- Ivan Lei è l’innamorato del Tour de France per eccellenza.
Sì. È l’unica corsa al mondo in cui è bello tutto, anche solo esserci. Vista da spettatore, poi, è una giostra che si muove a mille all’ora. E che ti incanta.
- Ivan, che cosa le è piaciuto di più finora del Tour de France di Nibali ?
La vittoria di Sheffield e la tappa di Arenberg. In Inghilterra è stato magnifico a cogliere l’attimo. Se sei capace di farlo, vuol dire che sei lucido quando gli altri sono al gancio. Sul pavé, per me l’abilità di guidare la bici è importante ma non decisiva. Servivano grande forza e grande freschezza. Quando sei fresco ti funziona bene la mente, che conta quanto le gambe.
- Dei mancati duelli in salita con Froome e Contador che cosa pensa ? Sarebbe stato all’altezza ?
Sicuramente. Ci sarebbe stato un grande livellamento tra di loro. I precedenti di stagione contano nulla, i veri scontri diretti sono sulle salite del Tour e non ne esistono altri. Mentre contano gli albi d’oro dei grandi giri. Froome aveva dominato l’ultimo Tour. Vincenzo aveva sfiorato la doppietta Giro-Vuelta. Di Contador sappiamo. Non serve aggiungere altro. A La Planche de Belles Filles Vincenzo è stato perfetto. Il primo vero arrivo in salita di un grande giro serve a mettere in chiaro le gerarchie.
- È stupito di quello che sta facendo Vincenzo ?
Oh, no. Guardate la sua carriera. Una crescita costante mattone dopo mattone. Il passaggio cruciale è stato proprio quel podio al Tour. Se arrivi tra i primi 3, ti convinci che vincere non è impossibile. La differenza è grande, ma non grandissima. Lui lottò con Wiggins e Froome nonostante i 100 chilometri a cronometro.
- Dei rivali con cui deve fare i conti da qui a Parigi che cosa dice ?
Nessuno va sottovalutato. Porte non ha mai lottato per vincere un grande giro, ma spesso in salita è stato capace di tenere lo stesso ritmo di Froome. I francesi sanno di avere davanti un’ottima occasione e magari si inventeranno qualcosa. Valverde in questa stagione è andato fortissimo e magari potrebbe venire fuori con il caldo.
- Come sono stati e come sono i rapporti tra lei e Nibali ? Si dice che non sempre sia filato tutto liscio…
Ci sono sette anni di differenza, siamo di due generazioni diverse. Ed è chiaro che i confronti non sono mancati, magari sul modo di allenarsi, di alimentarsi, della gestione della vita quotidiana dell’atleta. Ma penso che siano serviti ad arricchire entrambi. Anche se può non sembrare, Vincenzo assorbe tutto e sa di che cosa fare tesoro.
- Ivan, il Tour non sappiamo come finirà ma Nibali è già riuscito a indossare la maglia gialla che lei ha inseguito per tanti anni. Che cosa prova ?
La maglia gialla e il Tour resteranno due sogni ma non ho rimpianti, perché ho dato tutto. Bisogna essere realisti. Sono felice per Vincenzo perché è un amico, oltre a essere un collega. È un predestinato e merita il successo che ha.
- Mancano 10 tappe alla fine, praticamente la metà tra cui Alpi, Pirenei e una lunga crono. Che consigli si sente di dare a Nibali ? Potrebbe pagare lo stress e la responsabilità della maglia gialla ?
Quanto alla seconda cosa, ho letto di Martinelli che notava come la maglia sia meglio averla che non averla. Sono d’accordo con lui. Per il resto, Vincenzo è un campione. Di podi nei grandi giri ne ha già fatti tanti. Non ha bisogno di consigli. Sa benissimo che cosa deve fare. Sta facendo un capolavoro. E per finirlo, sarà sufficiente che continui a fare il Vincenzo Nibali. Non serve altro.
FORZA IVAN !!!!!
Ivan : "J'espère revenir sur le Tour mais pour l'heure forza Vincenzo"
Le Tour de France débute ce samedi et parmi les principaux favoris à la victoire finale il y a un homme : Vincenzo Nibali. Un coureur qu’Ivan connait fort bien, pour avoir passé quatre années à ses côtés à la Liquigas-Cannondale. Entre les deux hommes il y a toujours eu une forte estime et complicité. Vincenzo avait grandement contribué à la victoire d’Ivan lors du Giro 2010, avant qu’ensuite notre Champion ne l’aide à prendre la troisième place du Tour 2012. Depuis Vincenzo est passé à l’Astana, il a gagné le Giro l’an passé, et il est devenu dimanche dernier champion d’Italie. Le requin de messine a pris son envol et rêve désormais de maillot jaune. Un rêve qu’Ivan a effleuré à plusieurs reprises, 3ème en 2004 et 2ème en 2005. À l’époque il y avait Lance Armstrong, il y a maintenant Christopher Froome et Alberto Contador. Mais Ivan croit vraiment aux chances de Vincenzo. Dimanche la Grande Boucle sera loin pour Ivan, qui prendra le départ du Tour d’Autriche, mais dans son coeur il y a toujours l’envie d’une neuvième participation à la plus grande course du monde. En attendant un éventuel retour en terre française, Ivan espère voir l’un de ses compatriotes se parer de jaune le 27 juillet prochain.
Voici l’interview d’Ivan, réalisée par Alberto Coriele de La Provincia di Varese.
- Ivan, vous mieux que personne connaissez Nibali. Il peut vraiment gagner ce Tour ?
Oui absolument, il a démontré qu’il avait tout le potentiel pour pouvoir gagner. Vincenzo est un grand coureur, et il n’est bien-sûr pas là pour apprendre. Il part pour gagner, il a travaillé dur pout cela. Il y a eu une maturation importante ces dernières années, désormais il est prêt à viser la marche la plus haute du podium.
- Donc il peut battre Froome et Contador ?
Durant sa carrière il l’a déjà fait, même si c’était à la Tirreno-Adriatico. Qui n’est pas une course longue, mais c’est un signe qu’il peut le faire. Ce sera clairement une question de détails, entre les trois gagnera celui que sera le plus attentif, le plus minutieux. La différence, dans ce type de grandes courses, c’est le détail qui la fait, la capacité de soigner au maximum chaque moindre aspect. Ce sont trois champions qui savent gagner et ils ont démontré qu’ils savent gérer les grands tours.
- Ce sera une question réduite à eux trois ?
Fort heureusement les courses de vélo sont imprévisibles, rien n’est écrit à l’avance. Il y a beaucoup de prétendants, mais je crois que les principaux favoris ce sont eux. Si nous disons que le maillot jaune finira à quelqu’un parmi Nibali, Contador et Froome, je ne crois pas que nous nous éloignons trop de ce que nous verrons à l’épilogue à Paris.
- Nibali au championnat italien a eu la confirmation qu’il pouvait compter sur Scarponi.
Pas seulement sur Scarponi : il aura le soutien total de toute l’équipe. Ensuite le fait d’avoir un gregario comme Michele lui donne sûrement une aide en plus. Aussi parce que, si Scarponi était dans une autre équipe, il serait un de ses adversaires direct pour la victoire finale. Quand un grand champion s’ôte les habits de capitaine, et donc se prive de ses propres ambitions pour un équipier, c’est un geste important. Il sera très utile à Vincenzo, sans aucun doute.
- Quel est le souvenir le plus marquant que vous avez de vos Tours ?
Je n’aime pas parler de souvenirs, car je suis encore en activité. Un ex coureur peut parler du passé : moi je me sens encore un coureur qui reviendra sur le Tour de France. Si justement nous voulons parler de souvenirs, je dis que mon souvenir sera celui de ne pas avoir participer à ce Tour, car cette saison j’ai fait des choix différents.
- Alors parlons d’émotions : la plus forte ?
Le Tour est une course trop fascinante pour en extraire une seule émotion. Même le simple fait de le terminer est une grande émotion, un motif de fierté. Désormais je cherche cependant seulement d’en trouver des nouvelles, des émotions, sans penser à ce que j’ai fait au Tour. Je ne pense pas aux podiums et aux victoires, car je travaille toujours pour en obtenir d’autres. Des souvenirs et des émotions j’en parlerai quand je ne serai plus en activité.
- En 2004 sur le podium monta avec vous Domitilla. Nibali aussi a une fille : c’est une scène qui peut se répéter ?
Ce serait très beau, même si je souhaite à Vincenzo de monter sur une autre marche du podium, plus haute que la mienne cette fois-là. Ensuite, évidemment une place sur le podium serait quand même une grande conquête : il ne faut jamais minimiser. Je lui souhaite de pouvoir amener sa petite Emma Vittoria sur les Champs-Élysées, comme je le fis avec Domitilla.
- Et Ivan vous que faites-vous ?
Aujourd’hui nous partons pour le Tour d’Autriche, pour améliorer une fin de saison qui jusque là ne s’est pas passée comme nous l’espérions. Je vise simplement de travailler dur pour retrouver la forme que je voudrais : j’ai juste envie de regarder de l’avant et m’améliorer. J’espère réussir à faire croître ma condition physique, et déjà bien faire dès le Tour d’Autriche.
- Nous vous reverrons sur le Tour ?
Je l’espère mais c’est tôt pour faire des prévisions sur mon futur. Pour l’heure j’ai la tête au Tour d’Autriche : puis, un pas à la fois, nous penserons à ce qui viendra.
- Ivan, lei meglio di tutti conosce Nibali. Può veramente vincere questo Tour ?
Assolutamente sì, ha dimostrato di avere tutte le credenziali per poter vincere. Vincenzo è un grande corridore, e non è certo lì per fare esperimenti. Parte per vincere, ha lavorato molto per questo. C’è stata una maturazione importante negli ultimi anni, adesso è pronto per puntare al gradino più alto.
- Quindi può battere Froome e Contador ?
Lo ha già fatto in carriera, seppur alla Tirreno-Adriatico. Che non è una corsa lunga, ma è un segnale che ce la può fare. Chiaramente sarà una questione di dettagli, tra i tre vincerà quello più attento, più minuzioso. La differenza, in grandi corse così, la fa il dettaglio, la capacità di curare al massimo ogni singolo aspetto. Sono tre campioni che sanno vincere, e hanno dimostrato di saper gestire i grandi giri.
- Sarà una questione ristretta a loro tre ?
Fortunatamente le corse in bicicletta sono imprevedibili, nulla è scritto in principio. Ci sono tanti pretendenti, ma credo che i favoriti principali siano loro. Se diciamo che la maglia gialla finirà a uno tra Nibali, Contador e Froome, non credo che ci allontaniamo di troppo da quello che vedremo all’epilogo a Parigi.
- Nibali al campionato italiano ha avuto la conferma di poter contare su Scarponi.
Non solo su Scarponi: avrà l’appoggio totale di tutta la squadra. Poi il fatto di avere un gregario come Michele gli dà sicuramente una marcia in più. Anche perché, se Scarponi corresse in un’altra squadra, sarebbe un suo avversario diretto per la vittoria finale. Quando poi un grande campione si toglie le vesti di capitano, e quindi si spoglia delle proprie ambizioni a favore di un compagno di squadra, è un gesto importante. Sarà utilissimo a Vincenzo, senza dubbio.
- Qual è il ricordo più vivo dei suoi Tour ?
Non mi piace mai parlare di ricordi, perché sono ancora in attività. Un ex corridore, semmai, può parlare del passato: io mi sento ancora un atleta che tornerà al Tour de France per correrlo in prima persona. Se proprio volessimo parlare di ricordi, dico che il mio ricordo sarà quello di non aver partecipato a questo Tour, perché per questa stagione ho fatto scelte diverse.
- Allora parliamo di emozioni: la più forte ?
Il Tour è una corsa troppo affascinante per estrapolarne una sola emozione. Anche solo il fatto di concluderlo è una grande emozione, un motivo d’orgoglio. Adesso però cerco solo di trovarne di nuove, di emozioni, senza pensare a quello che ho fatto al Tour. Non penso ai podi e alle vittorie, perché lavoro sempre per ottenerne altri. Di ricordi ed emozioni parlerò quando non sarò più in attività.
- Nel 2004 sul podio salì con lei Domitilla. Anche Nibali ha una bimba: è una scena che si può ripetere ?
Sarebbe bellissimo, anche se auguro a Vincenzo di salire su un altro gradino del podio, più alto del mio di quella volta. Poi, ovviamente un posto sul podio sarebbe comunque una gran conquista: non va mai sminuito. Gli auguro di portare la sua piccola Emma Vittoria ai Campi Elisi, come feci io con Domitilla.
- E Ivan ora che fa ?
Oggi partiamo per il Giro d’Austria, per migliorare una stagione che finora non è andata come speravamo. Punto solo a lavorare duro per ritrovare la forma che vorrei: ho solo voglia di guardare avanti e migliorare. Spero di accrescere la condizione fisica, e punto a fare bene già dall’Austria.
- La rivedremo al Tour ?
Lo spero, ma è presto per fare qualsiasi previsione sul mio futuro. Ora ho la testa al Giro d’Austria: poi, un passo alla volta, penseremo a quello che verrà.
Parcours Tour de France 2014
Le Tour de France 2014, le 101ème de l'histoire, est officiellement né aujourd'hui. Le parcours, qui a été révélé ce midi à Paris, sera très varié et sacrera un coureur à l’aise sur tous types de terrains. L’aventure commencera le 5 juillet par le grand départ, qui sera donné depuis Leeds, ville anglaise du comté de Yorkshire. Ce sera le 20ème départ à l’étranger du Tour. Sur les terres du sprinteur Mark Cavendish, la Grande Boucle va y rester trois jours, pour trois étapes qui feront le régal des hommes rapides, même si la deuxième comprendra plusieurs côtes. De retour sur le sol français, les coureurs vont se frotter...au pavé. Avec une arrivée à Arenberg Porte du Hainaut. Un mini Paris-Roubaix en plein mois de juillet, qui comportera 15,4 km de pavé, avec neuf secteurs traversés, dont le célèbre carrefour de l’arbre. En 2010 le Tour était déjà passé par les pavés, il y avait alors eu moins de kilomètres mais certains favoris y avaient perdu du temps. Du temps, certains risquent d’en voir s’envoler également lors du premier week-end, qui se tiendra dans le massif vosgien. Une première arrivée en côté se disputera le samedi à Gérardmer (1,8 km à 10,3 %), puis le lundi à la Planche des Belles Filles (5,9 km à 8,5 %), avec auparavant cinq autres montées.
Après une première journée de repos à Besançon, le peloton reprendra la route en direction des Alpes, avec en fin de semaine une arrivée à Chamrousse (18,2 km à 7,3 %) puis à Risoul (12,6 km à 6,9 %). Une deuxième journée de repos interviendra alors, à Carcassonne dans le Languedoc-Roussillon, avant d’entrer dans les Pyrénées. Mais au pays du cassoulet et du fois gras, pas question de faire d’excès car, un peu à la manière du Giro ou de la Vuelta, les organisateurs du Tour, et notamment l’ancien coureur Thierry Gouvenou, qui a pour la première fois participé à la conception du tracé après la retraite de Jean François Pescheux, ont souhaité ménager le suspense en dernière semaine. Le repos à peine fini, il faudra donc avoir bien récupéré pour affronter l’arrivée au sommet de Saint-Lary Soulan Pla d’Adet (10,2 km à 8,3 %). Sans compter que l’étape comprendra également le Portillon (8,3 km à 7,1 %), Peyresourde (13,2 km à 7 %) et Val Louron-Azet (10,2 km à 8,3 %). Des Pyrénées il en sera à nouveau question le lendemain avec le passage du célèbre Col du Tourmalet et ses 17,1 km à 17,3 % et le final à Hautacam, avec ses 13,6 km à 7,8 %. Les grandes montagnes franchies, les coureurs entameront la remontée vers Paris. Elle passera par la Dordogne et un contre-la-montre individuel, l’unique chrono du Tour 2014, de 54 km entre Bergerac et Périgeux. Dimanche 27 juillet tous les regards seront tournés vers la capitale, pour la traditionnelle et indémodable fête sur les Champs-Élysées.
Au total environ 3656 km seront parcourus, avec neuf étapes de plaine, cinq étapes accidentées, six étapes de montagne, dont cinq arrivées au sommet et un chrono individuel. Christopher Froome sera candidat à sa propre succession et ce qu’il a vu ce mercredi l’enthousiasme beaucoup : "J’aime ce parcours, il est très dur. Les pavés ce sera très intéressant, aussi bien pour le public que pour la course. Les grimpeurs seront dans la course mais ils devront passer les pavés et éviter de se faire piéger par le vent de côté avant la montagne. Il y aussi le contre-la-montre. Pour moi, c’est équilibré". Un autre ancien vainqueur, Alberto Contador, était également présent au Palais des Congrès :"Un seul chrono, cela me convient mais il est assez long. La première journée compliquée sera à Arenberg. Ça va ressembler aux pavés de 2010, et cette étape sera très nerveuse, avec la peur de la chute ou d'un ennui mécanique qui peut faire perdre le Tour. Les Vosges auront aussi un rôle important. Froome a été incroyable cette année. J’espère qu’il a atteint son top maintenant". Ivan lui est actuellement en Corée, et pour le moment il n’a pas encore décidé de ses programmes. Une chose est sûr la France est dans son cœur, comme en témoigne le sympathique message qu’il a posté ce matin sur son compte Twitter, à l’intention du blog : "Merci à tous mes supporters français qui me suivez nombreux sur le blog Forzaivan. À bientôt". En effet on espère retrouver Ivan très vite sur nos routes. Après une année perturbée par les blessures, notre Champion aura en 2014 plus que jamais envie de revenir sur le devant de la scène. Pourquoi pas sur les routes du Tour en juillet...
Voici les 21 étapes du Tour 2014 :
1 |
Plaine |
Samedi 5 juillet |
Leeds / Harrogate |
191 km |
2 |
Accidentée |
Dimanche 6 juillet |
York / Sheffield |
198 km |
3 |
Plaine |
Lundi 7 juillet |
Cambridge / Londres |
159 km |
4 |
Plaine |
Mardi 8 juillet |
Le Touquet-Paris-Plage / Lille |
164 km |
5 |
Accidentée |
Mercredi 9 juillet |
Ypres / Arenberg Porte du Hainaut |
156 km |
6 |
Plaine |
Jeudi 10 juillet |
Arras / Reims |
194 km |
7 |
Plaine |
Vendredi 11 juillet |
Épernay / Nancy |
233 km |
8 |
Accidentée |
Samedi 12 juillet |
Tomblaine / Gérardmer La Mauselaine |
161 km |
9 |
Accidentée |
Dimanche 13 juillet |
Gérardmer / Mulhouse |
166 km |
10 |
Arrivée au sommet |
Lundi 14 juillet |
Mulhouse / La Planche des Belles Filles |
161 km |
- |
Repos |
Mardi 15 juillet |
Besançon |
|
11 |
Plaine |
Mercredi 16 juillet |
Besançon / Oyonnax |
186 km |
12 |
Accidentée |
Jeudi 17 juillet |
Bourg-en-Bresse / Saint-Étienne |
183 km |
13 |
Arrivée au sommet |
Vendredi 18 juillet |
Saint-Étienne / Chamrousse |
200 km |
14 |
Arrivée au sommet |
Samedi 19 juillet |
Grenoble / Risoul |
177 km |
15 |
Plaine |
Dimanche 20 juillet |
Tallard / Nîmes |
222 km |
- |
Repos |
Lundi 21 juillet |
Carcassonne |
|
16 |
Montagne |
Mardi 22 juillet |
Carcassonne / Bagnères-de-Luchon |
237 km |
17 |
Arrivée au sommet |
Mercredi 23 juillet |
Saint-Gaudens / Saint-Lary-Soulan Pla d’Adet |
125 km |
18 |
Arrivée au sommet |
Jeudi 24 juillet |
Pau / Hautacam |
145 km |
19 |
Plaine |
Vendredi 25 juillet |
Maubourguet Pays du Val d’Adour / Bergerac |
208 km |
20 |
Clm/ individuel |
Samedi 26 juillet |
Bergerac / Périgueux |
54 km |
21 |
Plaine |
Dimanche 27 juillet |
Évry / Paris Champs-Élysées |
136 km |
FORZA IVAN !!!!!