Ivan : "J'espère revenir sur le Tour mais pour l'heure forza Vincenzo"
Le Tour de France débute ce samedi et parmi les principaux favoris à la victoire finale il y a un homme : Vincenzo Nibali. Un coureur qu’Ivan connait fort bien, pour avoir passé quatre années à ses côtés à la Liquigas-Cannondale. Entre les deux hommes il y a toujours eu une forte estime et complicité. Vincenzo avait grandement contribué à la victoire d’Ivan lors du Giro 2010, avant qu’ensuite notre Champion ne l’aide à prendre la troisième place du Tour 2012. Depuis Vincenzo est passé à l’Astana, il a gagné le Giro l’an passé, et il est devenu dimanche dernier champion d’Italie. Le requin de messine a pris son envol et rêve désormais de maillot jaune. Un rêve qu’Ivan a effleuré à plusieurs reprises, 3ème en 2004 et 2ème en 2005. À l’époque il y avait Lance Armstrong, il y a maintenant Christopher Froome et Alberto Contador. Mais Ivan croit vraiment aux chances de Vincenzo. Dimanche la Grande Boucle sera loin pour Ivan, qui prendra le départ du Tour d’Autriche, mais dans son coeur il y a toujours l’envie d’une neuvième participation à la plus grande course du monde. En attendant un éventuel retour en terre française, Ivan espère voir l’un de ses compatriotes se parer de jaune le 27 juillet prochain.
Voici l’interview d’Ivan, réalisée par Alberto Coriele de La Provincia di Varese.
- Ivan, vous mieux que personne connaissez Nibali. Il peut vraiment gagner ce Tour ?
Oui absolument, il a démontré qu’il avait tout le potentiel pour pouvoir gagner. Vincenzo est un grand coureur, et il n’est bien-sûr pas là pour apprendre. Il part pour gagner, il a travaillé dur pout cela. Il y a eu une maturation importante ces dernières années, désormais il est prêt à viser la marche la plus haute du podium.
- Donc il peut battre Froome et Contador ?
Durant sa carrière il l’a déjà fait, même si c’était à la Tirreno-Adriatico. Qui n’est pas une course longue, mais c’est un signe qu’il peut le faire. Ce sera clairement une question de détails, entre les trois gagnera celui que sera le plus attentif, le plus minutieux. La différence, dans ce type de grandes courses, c’est le détail qui la fait, la capacité de soigner au maximum chaque moindre aspect. Ce sont trois champions qui savent gagner et ils ont démontré qu’ils savent gérer les grands tours.
- Ce sera une question réduite à eux trois ?
Fort heureusement les courses de vélo sont imprévisibles, rien n’est écrit à l’avance. Il y a beaucoup de prétendants, mais je crois que les principaux favoris ce sont eux. Si nous disons que le maillot jaune finira à quelqu’un parmi Nibali, Contador et Froome, je ne crois pas que nous nous éloignons trop de ce que nous verrons à l’épilogue à Paris.
- Nibali au championnat italien a eu la confirmation qu’il pouvait compter sur Scarponi.
Pas seulement sur Scarponi : il aura le soutien total de toute l’équipe. Ensuite le fait d’avoir un gregario comme Michele lui donne sûrement une aide en plus. Aussi parce que, si Scarponi était dans une autre équipe, il serait un de ses adversaires direct pour la victoire finale. Quand un grand champion s’ôte les habits de capitaine, et donc se prive de ses propres ambitions pour un équipier, c’est un geste important. Il sera très utile à Vincenzo, sans aucun doute.
- Quel est le souvenir le plus marquant que vous avez de vos Tours ?
Je n’aime pas parler de souvenirs, car je suis encore en activité. Un ex coureur peut parler du passé : moi je me sens encore un coureur qui reviendra sur le Tour de France. Si justement nous voulons parler de souvenirs, je dis que mon souvenir sera celui de ne pas avoir participer à ce Tour, car cette saison j’ai fait des choix différents.
- Alors parlons d’émotions : la plus forte ?
Le Tour est une course trop fascinante pour en extraire une seule émotion. Même le simple fait de le terminer est une grande émotion, un motif de fierté. Désormais je cherche cependant seulement d’en trouver des nouvelles, des émotions, sans penser à ce que j’ai fait au Tour. Je ne pense pas aux podiums et aux victoires, car je travaille toujours pour en obtenir d’autres. Des souvenirs et des émotions j’en parlerai quand je ne serai plus en activité.
- En 2004 sur le podium monta avec vous Domitilla. Nibali aussi a une fille : c’est une scène qui peut se répéter ?
Ce serait très beau, même si je souhaite à Vincenzo de monter sur une autre marche du podium, plus haute que la mienne cette fois-là. Ensuite, évidemment une place sur le podium serait quand même une grande conquête : il ne faut jamais minimiser. Je lui souhaite de pouvoir amener sa petite Emma Vittoria sur les Champs-Élysées, comme je le fis avec Domitilla.
- Et Ivan vous que faites-vous ?
Aujourd’hui nous partons pour le Tour d’Autriche, pour améliorer une fin de saison qui jusque là ne s’est pas passée comme nous l’espérions. Je vise simplement de travailler dur pour retrouver la forme que je voudrais : j’ai juste envie de regarder de l’avant et m’améliorer. J’espère réussir à faire croître ma condition physique, et déjà bien faire dès le Tour d’Autriche.
- Nous vous reverrons sur le Tour ?
Je l’espère mais c’est tôt pour faire des prévisions sur mon futur. Pour l’heure j’ai la tête au Tour d’Autriche : puis, un pas à la fois, nous penserons à ce qui viendra.
- Ivan, lei meglio di tutti conosce Nibali. Può veramente vincere questo Tour ?
Assolutamente sì, ha dimostrato di avere tutte le credenziali per poter vincere. Vincenzo è un grande corridore, e non è certo lì per fare esperimenti. Parte per vincere, ha lavorato molto per questo. C’è stata una maturazione importante negli ultimi anni, adesso è pronto per puntare al gradino più alto.
- Quindi può battere Froome e Contador ?
Lo ha già fatto in carriera, seppur alla Tirreno-Adriatico. Che non è una corsa lunga, ma è un segnale che ce la può fare. Chiaramente sarà una questione di dettagli, tra i tre vincerà quello più attento, più minuzioso. La differenza, in grandi corse così, la fa il dettaglio, la capacità di curare al massimo ogni singolo aspetto. Sono tre campioni che sanno vincere, e hanno dimostrato di saper gestire i grandi giri.
- Sarà una questione ristretta a loro tre ?
Fortunatamente le corse in bicicletta sono imprevedibili, nulla è scritto in principio. Ci sono tanti pretendenti, ma credo che i favoriti principali siano loro. Se diciamo che la maglia gialla finirà a uno tra Nibali, Contador e Froome, non credo che ci allontaniamo di troppo da quello che vedremo all’epilogo a Parigi.
- Nibali al campionato italiano ha avuto la conferma di poter contare su Scarponi.
Non solo su Scarponi: avrà l’appoggio totale di tutta la squadra. Poi il fatto di avere un gregario come Michele gli dà sicuramente una marcia in più. Anche perché, se Scarponi corresse in un’altra squadra, sarebbe un suo avversario diretto per la vittoria finale. Quando poi un grande campione si toglie le vesti di capitano, e quindi si spoglia delle proprie ambizioni a favore di un compagno di squadra, è un gesto importante. Sarà utilissimo a Vincenzo, senza dubbio.
- Qual è il ricordo più vivo dei suoi Tour ?
Non mi piace mai parlare di ricordi, perché sono ancora in attività. Un ex corridore, semmai, può parlare del passato: io mi sento ancora un atleta che tornerà al Tour de France per correrlo in prima persona. Se proprio volessimo parlare di ricordi, dico che il mio ricordo sarà quello di non aver partecipato a questo Tour, perché per questa stagione ho fatto scelte diverse.
- Allora parliamo di emozioni: la più forte ?
Il Tour è una corsa troppo affascinante per estrapolarne una sola emozione. Anche solo il fatto di concluderlo è una grande emozione, un motivo d’orgoglio. Adesso però cerco solo di trovarne di nuove, di emozioni, senza pensare a quello che ho fatto al Tour. Non penso ai podi e alle vittorie, perché lavoro sempre per ottenerne altri. Di ricordi ed emozioni parlerò quando non sarò più in attività.
- Nel 2004 sul podio salì con lei Domitilla. Anche Nibali ha una bimba: è una scena che si può ripetere ?
Sarebbe bellissimo, anche se auguro a Vincenzo di salire su un altro gradino del podio, più alto del mio di quella volta. Poi, ovviamente un posto sul podio sarebbe comunque una gran conquista: non va mai sminuito. Gli auguro di portare la sua piccola Emma Vittoria ai Campi Elisi, come feci io con Domitilla.
- E Ivan ora che fa ?
Oggi partiamo per il Giro d’Austria, per migliorare una stagione che finora non è andata come speravamo. Punto solo a lavorare duro per ritrovare la forma che vorrei: ho solo voglia di guardare avanti e migliorare. Spero di accrescere la condizione fisica, e punto a fare bene già dall’Austria.
- La rivedremo al Tour ?
Lo spero, ma è presto per fare qualsiasi previsione sul mio futuro. Ora ho la testa al Giro d’Austria: poi, un passo alla volta, penseremo a quello che verrà.
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