Ivan : "J'ai encore des rêves à réaliser"
L'année se termine merveilleusement pour Ivan, qui a eu hier la joie de devenir papa pour la quatrième fois. Un bonheur familial qui fait tant de bien après la difficile saison sportive qu'Ivan vient de vivre. Il aura tout au long de l'année couru après un succès qui n'est malheureusement jamais arrivé. Mais l'une des grandes forces de notre Champion c'est de savoir rebondir et c'est à la Tinkoff-Saxo qu'Ivan a choisi de recommencer une nouvelle aventure. La page capitaine est définitivement tournée, c'est désormais Ivan l'équipier que nous allons avoir le plaisir de retrouver en 2015. Objectif Giro-Tour avec son leader Alberto Contador et pour cela il a déjà commencé à planifier ses entraînements, qu'il effectuera en grande partie sur ses bien aimées terres lombardes. Car si le coureur prend un nouveau départ, l'homme lui n'a pas changé et reste l'Ivan simple et attachant que nous aimons tant.
Voici son interview par Francesco Caielli de La Provincia di Varese.
- Ivan tu es devenu papa pour la quatrième fois, d’un petit Tai, le jour de ton anniversaire.
Je suis content, je touche le ciel du doigt. Il est tout petit mais avec trois garçons la possibilité qu’il y en ait un qui devienne un cycliste augmente. Moi je mise sur Tai : il est très léger (2,050 kg) et il gigote comme un lièvre. Tai est arrivé, et moi je suis en train de découvrir un nouveau Basso. J’ai hâte de découvrir ce qui se passera durant ces prochains mois.
- Après des années en tant que capitaine, à essayer de gagner les grands tours, tu essaieras désormais de faire gagner les autres.
J’arrive d’une très belle semaine, pleine, intense : Tai a été la cerise sur le gâteau, mais les derniers jours ont été vraiment importants. Mon nouvel entraîneur est venu à la maison, et ensemble nous avons réalisé un travail nouveau qu’il ne m’était jamais arrivé de faire. Nous avons pris la voiture et en une journée nous avons parcouru plus de 400 km. Avec le GPS en main, nous avons coché toutes les montées du Varesotto : Cuvignone, Campo dei Fiori, Brinzio et toutes les autres. Nous les avons disséquées, nous avons noté chaque détail : les changements de pente, les virages, les courbes, les trous.
- Et ce gros travail à quoi a-t-il servi ?
Il servira : mon entraîneur ne pourra pas me suivre tous les jours, mais maintenant il connait à la perfection les routes sur lesquelles je m’entraînerai, chaque mètre. Il préparera mon planning et il saura exactement ce que je fais, et c’est comme si il était à mes côtés.
- Cela signifie que tu reviens au passé ?
Tout à fait, vous avez compris. Je reviens à la maison, à présent je travaillerai sur mes routes. Car j’ai pédalé sur toutes les routes du monde, mais les montées qu’il y a chez nous je ne les ai vues nulle part ailleurs. Le Varesotto est une salle de sport à ciel ouvert, et en dehors des périodes de stage je ne bougerai plus d’ici.
- En attendant parlons à nouveau d’émotions : il y a quelque semaines tu es monté au sommet du Kilimadjaro avec tes équipiers de la Tinkoff, sur la montagne la plus haute du continent africain et ses 5895 mètres.
Splendide, tout simplement splendide, arriver là-haut signifie toucher le ciel et on éprouve des sensations impossibles à décrire. Au sommet j’ai vu des coureurs, des gens, qui ont gagné des courses très importantes, pleurer comme des enfants. Je n’oublierai jamais ces jours-là, et quand j’arrêterai de courir j’y retournerai avec un ami.
- Avant, cependant, il y a encore quelque chose à faire.
Je veux une grande fin de carrière : je me la mérite et j’irai me la chercher. Je courrai comme je n’ai jamais couru, car pour la première fois depuis un bon bout de temps je n’aurai pas le poids des gallons de capitaine et je serai libre d’essayer. Je devrai aider mes équipiers, bien-sûr : mais j’aurais de l’espace pour obtenir quelques sacro-saintes satisfactions. Dans ma vie j’ai réalisé beaucoup de rêves, mais je crois que j’en ai encore d’autres à atteindre. J’essaierai, comme toujours.
- Ivan sei diventato papà per la quarta volta, di un piccolo Tai, il giorno del tuo compleanno.
Sono contento, tocco il cielo con un dito. È un cucciolo e con tre maschi aumenta la possibilità che venga su un ciclista. Io punto su Tai : pesa pochissimo e sgambetta come una lepre. È arrivato Tai, e io sto scoprendo un Basso nuovo. Non vedo l’ora di scoprire cosa succederà nei prossimi mesi.
- Dopo anni a fare il capitano e provare a vincere i grandi giri, ora proverai a far vincere gli altri.
Arrivo da una settimana bellissima, piena, intensa : Tai è stato la ciliegina sulla torta, ma gli ultimi giorni sono stati davvero importanti. È stato a casa mia il mio nuovo allenatore, e insieme abbiamo fatto un lavoro nuovo che mai mi era capitato. Siamo saltati in macchina e in un giorno abbiamo percorso più di 400 chilometri. Con il Gps in mano, ci siamo sparati tutte le salite del Varesotto : Cuvignone, Campo dei Fiori, Brinzio e tutte le altre. Le abbiamo sezionate, abbiamo segnato ogni dettaglio: i cambi di pendenza, i tornanti, le curve, gli strappi.
- E questo lavoraccio a cosa è servito ?
Servirà : il mio allenatore non potrà seguirmi tutti i giorni, ma ora conosce alla perfezione le strade su cui mi allenerò, ogni singolo metro. Preparerà le mie tabelle e saprà esattamente quello che farò, ed è come se fosse al mio fianco.
- Questo significa che Ivan torna al passato, giusto ?
Esatto, ci avete preso: torno a casa, d’ora in poi lavorerò sulle nostre strade. Perché ho pedalato su tutte le strade del mondo, ma le salite che ci sono da noi non le ho viste da nessun’altra parte. Il Varesotto è una palestra a cielo aperto, e al di là dei periodi di ritiro io non mi muoverò più di qui.
- Intanto, però, torniamo a parlare di emozioni : qualche settimana fa sei salito in cima al Kilimangiaro insieme ai compagni della Tinkoff. Con i suoi 5895 metri è la montagna più alta del continente africano.
Splendido, semplicemente splendido : arrivare lassù significa toccare il cielo e si provano sensazioni impossibili da descrivere. Vi basti sapere che sulla cima ho visto dei corridori, gente che ha vinto corse importantissime, piangere come bambini. Non dimenticherò mai quei giorni, e quando smetterò di correre tornerò lassù con un amico.
- Prima, però, c’è ancora qualche corsa da fare :
Voglio un grande finale di carriera : me lo merito, e andrò a prendermelo. Correrò come non ho mai corso, perché per la prima volta da un sacco di tempo non avrò addosso i galloni del capitano e sarò libero di provarci. Dovrò aiutare i miei compagni, certo : ma avrò anche lo spazio per togliermi qualche sacrosanta soddisfazione. Nella mia vita ho realizzato tanti sogni, ma credo di averne altri ancora da raggiungere. Io ci proverò, come sempre.
FORZA IVAN !!!!!
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 36 autres membres