Ivan : "Je peux encore beaucoup donner au cyclisme"
Il y a une semaine Ivan refermait l’un des plus beaux chapitres de sa carrière, celui écrit sous les couleurs de la Liquigas-Cannondale. La Cannondale va désormais s’unir à la Garmin, laissant malheureusement de nombreuses personnes sans travail et des coureurs sans équipes. Car derrière le rose Giro, ou le jaune Tour, le cyclisme a une réalité bien plus noire, celle de la fuite des sponsors, un mal qui frappe d’ailleurs particulièrement l’Italie, qui n'a à présent plus d'équipe Pro Tour dans le peloton. Ivan, qui avant cette inattendue décision des américains souhaitait finir sa carrière au sein de la formation italienne, a malgré tout eu la chance de se voir proposer un nouveau stimulant projet : celui de devenir l’équipier de luxe d’Alberto Contador à la Tinkoff-Saxo. Ne se sentant plus en mesure de briller comme capitaine mais ayant encore une forte motivation pour courir, il a donc accepté la proposition d’Oleg Tinkov. Après des années dans la lumière le voici désormais prêt à passer dans l’ombre. Ivan entame un nouveau chapitre, faisant plus que jamais rimer Champion avec humilité.
Voici son interview à Il Messaggero, par Gabriele De Bari. Sous l'interview écrite, retrouvez l'interview vidéo, sous-titrée en français.
- Quel effet cela vous fait de ne plus courir en leader ?
Si tu vois que les jambes ne répondent plus comme avant tu dois prendre conscience de la réalité. Quand je venais à être lâché je me sentais pathétique et ce n’était pas juste ni envers l’image, construite avec de nombreuses années de travail, sacrifices et résultats, ni envers les supporters. Il vaut mieux mettre mon expérience au service d’un champion comme Alberto.
- Comment est né ce mariage ?
Il y a quelques temps je me suis entretenu avec le propriétaire de l’équipe Oleg Tinkov, lequel me donnait la possibilité d’entrer dans son projet de former la plus belle équipe du monde. J’ai tout de suite accepté sa proposition.
- Plus belle ou plus gagnante ?
Les deux à la fois. L’idée de Tinkov était celle de faire courir ensemble des coureurs de cultures et de personnalités différentes et qui, en même temps, sauraient atteindre des résultats prestigieux. Il a ainsi formé une super formation de trente coureurs, qui prendra part à toutes les courses au programme.
- Que pensez-vous garantir à Contador ?
J’espère contribuer à ses succès car, même si je ne suis plus un gagnant, je peux encore beaucoup donner au cyclisme.
- En tant qu’ami et ex-équipier de Nibali, vous deviendrez l’allié de son plus redoutable rival…
Avec Vincenzo je suis lié par une amitié spéciale, c’est un garçon extraordinaire qui mérite les résultats qu’il est en train d’obtenir. Il a été important lors de ma victoire du Giro 2010 mais je suis un professionnel et désormais je dois gagner mon salaire en aidant Contador.
- Vous courrez le Giro ou le Tour ?
Pour définir les programmes l’équipe attendra de connaître le parcours du Tour, qui sera révélé cette semaine.
- Le champion espagnol reviendra pour gagner le maillot rose.
Alberto est un coureur complet, qui soigne chaque moindre détail, c’est vraiment un exemple de classe et de volonté.
- Qu’est-ce qui changera dans votre façon de courir ?
Jusqu’alors j’ai toujours privilégié le classement général et suivi de précises stratégies tactiques. À l’avenir j’aurai moins de responsabilité et je pourrai être plus libre d’interpréter la course.
- Cela a été facile mentalement d’entrer dans cette nouvelle dimension ?
Ce sont des situations que tu dois comprendre et accepter, quand tu n’es plus compétitif. Mieux vaut aider quelqu’un d’autre à gagner, que lutter pour un classement anonyme.
- Nous reverrons Basso acteur ?
J’en suis convaincu. Justement la nouvelle façon de courir me garantira d’avantage d’occasions. Mieux vaut être distancé plein de fois et laisser quand même une empreinte, peut-être en gagnant une étape.
- Quand commencera la nouvelle saison ?
La semaine prochaine avec le stage en Tanzanie. Avec Alberto nous monterons à pied sur le Kilimandjaro, à plus de cinq mille mètres. Ce ne sera pas un entraînement mais simplement une nouvelle expérience. Et tout de suite après, nous commencerons à l’inverse un stage en altitude, sur le Monte Teide, aux Canaries. Le cyclisme a beaucoup changé : on ne s’arrête plus de courir pendant trois mois de l’année. Désormais le calendrier est tellement serré qu’on court pratiquement sans relâche pendant une saison entière.
- Pourquoi en Italie il n’y a plus d’équipe Pro Tour ?
C’est l’effet de la crise. Le cyclisme offre d’excellents retours publicitaires, j’espère que quelques sociétés investiront à nouveau dans ce sport populaire.
- Les victoires d’Armstrong au Tour ont été annulées. Ça vous déplaît que ne vous ait pas été attribué le succès de 2005, quand vous être arrivés second derrière le texan ?
Sincèrement je ne veux pas regarder le passé. Je me suis reconstruit une image et c’est sur elle que je veux me concentrer. Je veux penser à mon futur, à vivre bien ces deux années qui me restent. Mon principal désir est de courir et m’amuser, tant que j’aurai l’envie de me lever tôt le matin et de commencer tout de suite les entraînements.
- Che effetto le fa non correre più da leader ?
Se vedi che le gambe non rispondono come una volta devi prendere coscienza della realtà. Quando venivo staccato mi sentivo patetico e non era giusto né verso l’immagine, costruita con tanti anni di lavoro, sacrifici e risultati, né verso i tifosi. Meglio mettere la mia esperienza al servizio di un campione come Alberto.
- Come è nato questo matrimonio ?
Tempo fa mi ero sentito con il patron Oleg Tinkov il quale mi caldeggiava la possibilità di allestire la squadra più bella del mondo. Ho subito accettato la proposta.
- Più bella o più vincente ?
Entrambe le cose. L’idea di Tinkov era quella di far correre insieme corridori di diverse culture e personalità e che, allo stesso tempo, sapessero centrare risultati di prestigio. Così ha formato una super formazione di trenta atleti, che prenderà parte a tutte le corse in programma.
- Cosa pensa di garantire a Contador ?
Spero di contribuire ai suoi successi perché, anche se non sono più un vincente, posso ancora dare molto al ciclismo.
- Da amico ed ex compagno di Nibali diventerà l’alleato del suo più temibile rivale...
Con Vincenzo mi lega un rapporto di amicizia speciale, è un ragazzo straordinario che merita i risultati che sta ottenendo. È stato importante nella vittoria del Giro del 2010 ma sono un professionista e adesso devo guadagnarmi lo stipendio aiutando Contador.
- Correrà il Giro o il Tour ?
Per stilare i programmi il team aspetterà di conoscere il percorso del Tour, che verrà svelato questa settimana.
- Il campione spagnolo tornerà per rivincere la maglia rosa.
Alberto è un atleta completo, che cura i minimi dettagli, davvero un esempio di classe e volontà.
- Come cambierà il suo modo di gareggiare ?
Finora ho sempre curato la classifica e seguito delle precise strategie tattiche. In futuro avrò meno responsabilità e potrò essere più libero di interpretare la corsa.
È stato facile calarsi mentalmente nella nuova dimensione ?
Sono situazioni che devi capire e accettare, quando non sei più competitivo. Meglio aiutare qualcun altro a vincere, che lottare per un piazzamento anonimo.
- Torneremo a vedere Basso protagonista ?
Ne sono convinto. Proprio il nuovo modo di correre mi garantirà maggiori occasioni. Meglio staccarsi tante volte e lasciare comunque un segno, magari conquistando una tappa.
- Quando comincerà la nuova stagione ?
La settimana prossima con il ritiro in Tanzania. Insieme ad Alberto saliremo a piedi sul Kilimangiaro, a oltre cinque-mila metri. Non sarà un allenamento ma solo un’esperienza nuova. E, subito dopo, cominceremo invece un ritiro in altura, sul Monte Teide, alle Canarie. Il ciclismo è molto cambiato : non si corre più per tre mesi all’anno. Ormai il calendario è talmente fitto che praticamente si gareggia senza sosta per una stagione intera.
- Perché in Italia non ci sono più squadre Pro Tour ?
È l’effetto della crisi. Il ciclismo offre ottimi ritorni pubblicitari, mi auguro che qualche azienda torni a investire in questo sport popolare.
- Le vittorie al Tour di Armstrong sono state cancellate. Le dispiace che non le sia stato attribuito il successo del 2005, quando arrivò secondo proprio alle spalle del texano ?
Sinceramente non voglio guardare al passato. Mi sono ricostruito un’immagine e su quella voglio concentrarmi. Voglio pensare al mio futuro, a vivere bene questi due anni che mi sono ancora rimasti. Il mio desiderio principale è correre e divertirmi, fino a quando avrò la voglia di alzarmi presto la mattina e di cominciare subito gli allenamenti.
FORZA IVAN !!!!!
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