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Dans la Gazzetta d'aujourd'hui, Nino Minoliti a écrit un très bel article sur Ivan, faisant l'éloge de la gestion de sa fin de carrière, que note Champion voue actuellement au service d'Alberto Contador. Voici la traduction  :

La  sortie de scène et un véritable art. Ne pas le faire à temps, se louper même de peu, ça peut tout ruiner. Ça vaut pour le théâtre, où on ne peut pas y remédier en retournant la scène, et encore plus pour la vie, qui au fond est une représentation, plus ou moins longue et réussie. Le sport fait partie de la vie et également dans ce cas, en particulier pour qui a atteint le haut niveau, quand et comment dire stop peut contribuer à cultiver un mite ou bien le banaliser. En réalité, il n’existe pas de règle précise. Miguel Indurain décida d’arrêter à 32 ans, bien qu’il avait encore des offres pharaoniques. Il était encore au sommet, comme Jean-Claude Killy, icône du ski dans les années soixante, qui laissa le circuit officiel à seulement 25 ans. Gianni Rivera se retira en laissant à son Milan l’étoile du dixième championnat : il n’avait pas encore 36 ans, mais il avait compris qu’il était l’heure de dire stop. 

Mais on peut aussi choisir une autre route, si le physique et les motivations te soutiennent. José Altafini, né en 1938, une coupe du monde à 20 ans, puis deux championnats et une coupe des champions avec Milan, arriva à la Juve alors qu’il avait 34 ans. Il semblait en fin de course, à l’inverse ses buts contribuèrent à deux championnats de l’équipe blanche et noire. Bien-sûr, il n’était plus l’avant-centre emblématique de l’équipe, mais ses buts pesaient, et comment. Souvent il entrait sur le terrain en venant du banc du touche, José trouvait le moyen d’être encore décisif, comme par exemple lors du dernier match du championnat 1972-73.

Au Tour d’Italie il y a également un Altafini et il s’appelle Ivan Basso. Il a débuté sur la course en 1999, à même pas 22 ans. Maintenant il voyage vers les 38 et avec deux Giro victorieux derrière lui, il se dépense pour faire gagner Alberto Contador : hier dans le final il a pris en main la situation, il s’est mis en tête du peloton et avec son allure il a tenu son capitaine hors de danger. Une dizaine de kilomètres à fond dans un moment plus chaud en alternant les commandes avec ses équipiers : il faut avoir les jambes et le mental, plus une grande expérience. Il s’est rappelé les nombreux gregario qui avaient fait le même travail pour lui et il l’a reproduit, avec la valeur ajoutée de sa classe.

Basso a aimé et aime le cyclisme comme peu de choses au monde. Seule sa famille est pour lui devant le vélo. Celui d’hier a été l’énième geste d’amour envers sa profession et envers cette passion qu’il a dans le coeur depuis l’enfance et qui l’a poussé à accepter d’énormes sacrifices. Il sait qu’il est proche du dernier kilomètre de sa carrière et c’est pour ça qu’il veut savourer chaque mètre, même si ce ne peut plus être lui l’acteur principal. En ce sens, il devient un exemple : chaque saison de la vie peut offrir des satisfactions. Même si devenir vieux est vraiment dommage.  

Quella dell’uscita di scena è una vera e propria arte. Sbagliare il tempo, anche di poco, può rovinare tutto. Vale per il teatro, dove non si può rimediare rigirando la scena, e ancora di più per la vita, che in fondo è una recita, più o meno lunga e riuscita. Lo sport sta dentro la vita e anche qua, in particolare per chi ha raggiunto i massimi livelli, quando e come dire basta può contribuire a coltivare un mito oppure a banalizzarlo. In realtà, non esiste una regola precisa. Miguel Indurain decise di smettere a 32 anni, benché avesse ancora offerte faraoniche. Era ancora all’apice, come Jean-Claude Killy, icona dello sci negli anni Sessanta, che lasciò il circuito ufficiale a soli 25 anni. Gianni Rivera si congedò consegnando al suo Milan la stella del decimo scudetto: non aveva ancora 36 anni, tuttavia aveva capito che era ora di dire basta. 
Ma si può scegliere anche un’altra strada, se il fisico e le motivazioni ti sostengono. José Altafini, classe 1938, un Mondiale a vent’anni poi due scudetti e una Coppa dei Campioni col Milan, arrivò alla Juve che aveva 34 anni. Sembrava a fine corsa, invece con i suoi gol contribuì a due scudetti bianconeri. Certo, non era più il centravanti-totem della squadra, però i suoi gol pesavano, eccome. Spesso entrando in campo dalla panchina, José trovò il modo di essere ancora determinante, come per esempio nell’ultima partita del campionato 1972-73. 
Anche al Giro d’Italia c’è un Altafini e si chiama Ivan Basso. Esordio nella corsa rosa nel 1999, a nemmeno 22 anni. Ora viaggia verso i 38 e con due Giri vittoriosi alle spalle si spende per far vincere Alberto Contador : ieri nel finale ha preso in mano la situazione, s’è messo in testa al gruppo e con la sua andatura ha tenuto il suo capitano fuori dai pericoli. Una decina di chilometri a tutta nel momento più caldo, alternandosi al comando con i compagni di squadra : ci vogliono gambe e testa, più una grande esperienza. S’è ricordato di quando tanti gregari avevano fatto lo stesso per lui e l’ha replicato, con il valore aggiunto della sua classe. 
Basso ha amato e ama il ciclismo come poche cose al mondo. Soltanto la sua famiglia per lui sta davanti alla bicicletta. Quello di ieri è stato l’ennesimo gesto d’amore verso la sua professione e verso quella passione che ha nel cuore sin da quando era bambino e che l’ha spinto ad accettare enormi rinunce. Sa di essere vicino all’ultimo chilometro della carriera e per questo vuole godersi ogni metro, anche se non può più essere lui il primo attore. In questo senso, il suo diventa un esempio : ogni stagione della vita può regalare soddisfazioni. Anche se diventare vecchi è proprio un peccato... 

FORZA IVAN !!!!!