Ivan, l'atout coeur de la Tinkoff-Saxo
La fièvre rose monte et la planète cyclisme s’apprête à vive à l’heure de l’Italie et de son Giro. Un Tour d’Italie qui pour son entame mettra en lumière les équipes, avec un contre-la-montre de 17,6 km reliant San Lorenzo al Mare à Sanremo. Parmi celles très attendues au départ, il a bien évidemment la Tinkoff-Saxo d’Ivan et Alberto Contador. Pour la Tinkoff l’objectif est de rapporter le maillot rose à Milano le 31 mai prochain. Alors la formation de notre Champion ne veut rien laisser au hasard et elle aimerait bien dès le premier jour de course marquer les esprits. C’est ainsi que ce jeudi les coureurs ont roulé trois heures et sont allés en repérage sur le parcours du chrono. Un chrono qui présente l’originalité d’être sur une piste cyclable. Contador pense justement que la difficulté vient de là : "Il ne faut pas s’attendre à de grandes différences entre les équipes car c’est un parcours peu technique. Mais ce sera important d’avoir une bonne organisation car c’est une piste cyclable, ce qui requiert des relais bien coordonnés, pour des transitions en douceur, car la route est étroite". El Pistolero a en tout cas confiance en ses hommes, avec qui il prépare depuis décembre ce rendez-vous du mois de mai. Sa forme personnelle le rend également serein : "J’ai de bonnes sensations. C’est mon premier objectif de la saison et j’ai consacré toute la première partie de l’année pour cette course. Je suis heureux d’être ici et l’équipe dont je dispose me motive. Nous avons travaillé très dur depuis la fin de l’année dernière et tout le monde est excité par ce défi".
Et s’il y a un coureur qui illustre fort bien les propos d’Alberto, c’est Ivan. Désormais équipier de luxe, il vit ces heures d’avant Giro comme un enfant qui attend ses cadeaux de Noël. Ivan va disputer son neuvième Giro avec l’energie et la motivation du débutant et le fait qu’il soit devenu gregario n’a que peu modifié sa façon de se préparer, comme il l’explique à Damiano Franzetti de Varesenews : "Le devoir que j’aurai sera différent de celui que j’avais auparavant mais mon envie elle est toujours la même. Ce qui change c’est le fait que je devrai aider Contador, le plus fort coureur du monde sur les courses à étapes". Un rôle qu’il compare à celui qu’avait eu Vincenzo Nibali à la Liquigas lors du Giro 2010 : "Comme Vincenzo lors de mon second Giro gagné, je devrai entrer en action quand Alberto en aura besoin et lui donner une contribution spéciale. Je ne m’inspire de personne en particulier, mais j’ai eu de très bon coureurs à mes côtés : j’ai l’expérience pour porter à terme cette tâche. Je suis très bien, tant au niveau physique que mental". Et à l’image de son capitaine Alberto, Ivan se montre optimiste lorsqu’il parle de l’équipe Tinkoff-Saxo : "Sur le papier nous avons une grande équipe et ça donne confiance de voir autour de soi autant de coureurs forts. Maintenant ce sera à la route de dire la vérité".
Et qui peut justement barrer la route de Contador ? Pour Ivan, plus que s’occuper des adversaires, il faut avant-tout se concentrer sur son propre objectif : "Par rapport à il y a quelques années le cyclisme a changé. Bien-sûr, les prétendants au maillot rose sont peu nombreux, 4 ou 5, mais ensuite le groupe s’élargit à ceux qui veulent entrer dans les cinq premiers et ceux qui visent un top dix. Chaque capitaine a une équipe avec une stratégie, avec un plan B et un plan C. Tout cela pour dire qu’il ne faut pas faire attention seulement aux favoris, mais il faut avoir l’oeil sur tout le peloton, avec des alliances qui vont et qui viennent. Paradoxalement une équipe comme la Tinkoff peut avoir une stratégie simple : pédaler le plus fort possible. Nous nous sommes préparés pour cela." Ivan n’a cependant pas fait cette intense préparation uniquement pour le Giro, car après l’émotion italienne il pourrait être amené à en vivre d’autres, en France ou en Espagne : "J’ai calibré les jours de courses afin d’arriver bien préparé au Giro mais aussi en prévision de disputer une seconde course à étapes. Nous verrons si ce sera le Tour ou la Vuelta. Mais ce ne sera pas non plus en tant que capitaine : pour le classement général la Tinkoff a d’autres leader et pour ma part je crois qu’il est important de reconnaître les limites de l’âge et regarder en face la réalité". L’âge est là, certes, mais le coeur aussi. La force de coeur qui a toujours accompagné Ivan et qui l’a rendu si spécial. Un coeur qui à n’en pas douter fera à nouveau battre celui des supporteurs pendants ces trois roses semaines.
FORZA IVAN !!!!!
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