Ivan : "Les paroles d'Alfredo donnaient une énergie formidable"
Lundi soir Alfredo Martini nous a quittés. Alfredo était devenu une figure emblématique du cyclisme et même du sport italien. D’abord coureur, il avait ensuite mené une carrière de directeur sportif, avant de devenir commissaire technique de l’équipe nationale d’Italie. Il avait alors remporté six titres de champion du monde. Des succès dus à sa grande science de la course mais aussi et surtout à ses grandes qualités humaines. Il savait si bien gérer ses hommes, étant à la fois comme un second père et un grand frère affectueux. De l’affection Alfredo en avait justement beaucoup pour Ivan. Notre champion, passé professionnel en 99, n’a pas connu Alfredo en Nazionale mais ils avaient tissé une forte relation. Lorsqu’Ivan a eu ses ennuis en 2007, Alfredo a été présent à sa façon, avec une lettre remplie de mots simples mais qui sont allés droit au coeur d’Ivan. Après la victoire au Giro 2010, Alfredo avait pris à nouveau sa plume, pour être encore une fois très touchant. "La valeur d’un homme tient dans sa capacité à donner et non à recevoir", disait Einstein. Tout au long de sa vie Alfredo l’aura plus que jamais prouvé.
Pour La Provincia di Varese et Alberto Coriele, Ivan se souvient d’Alfredo.
- Quels souvenirs gardes-tu d’Alfredo ?
Dans ce genre de situation c’est toujours difficile de trouver les bons mots. Quand entre deux personnes il y a un rapport aussi fort, aussi profond, certains souvenirs, comme la lettre qu’il m’a écrite pendant ma suspension, restent des choses que l’on garde pour soi. La perte d’Alfredo est une perte importante pour tous, c’était une personne qui réussissait toujours à te dire et à te transmettre quelque chose d’important.
- Cette lettre te toucha particulièrement.
Alfredo du haut de son expérience avait compris mon erreur et il s’était rendu compte de combien j’étais en train de souffrir. Quelques jours après la sentence de la disqualification il m’a écrit une lettre merveilleuse, touchante, faite de mots simples et qui me sont arrivés en pleine face comme une gifle. J’ai connu Alfredo lorsque j’étais encore très jeune et recevoir ensuite une lettre de sa part était quelque chose de spécial, ça te donnait une énergie unique, formidable. Il avait des qualités qui vont au-delà de la moyenne.
- Martini a cessé sa fonction de commissaire technique en 1997, alors que tu n’étais pas encore professionnel. Mais malgré le fait que tu n’aies jamais été sélectionné dans sa Nazionale, Martini a eu un rôle important dans ta carrière.
Il a toujours été superviseur des Nazionali de jeunes dans lesquelles je courais. C’était le commissaire technique et il l’a toujours été, jusqu’à lundi soir. On l’appelait superviseur, mais en réalité c’était le commissaire technique des commissaires techniques. Il a fait l’histoire de notre équipe nationale, il était et restera une figure unique.
- Davide Cassani, nouveau commissaire technique, a toujours été le protégé d’Alfredo en course et maintenant il prend plus que jamais sa succession dans la voiture.
Dès le jour de sa nomination j’ai été sûr que Davide Cassani était la personne adaptée pour ce rôle. Il a toujours été le bras droit de Martini en course, c’était son homme, un de ceux sur qui il se fiait aveuglément. Et Cassani en est fier. Davide a une très grande connaissance du monde du cyclisme, fruit de son expérience d’abord en tant que coureur, puis en voiture, mais aussi en tant que commentateur télévisé. Un parcours très valable et qui l’a mené à devenir commissaire technique. Et si il y a une personne en mesure d’ouvrir un cycle comme le fut celui de Martini, c’est justement Davide Cassani.
- Alfredo avait une véritable dévotion pour le vélo. Il disait que le cyclisme c’était sourire et qu’il méritait le prix Nobel de la paix.
Je suis parfaitement d’accord. Moi j’ai 37 ans et j’en ai passé 34 sur le vélo. Il fait partie de ma vie comme il faisait partie de la sienne. Il a été une personne capable de transmettre les vraies valeurs de notre sport. Comme l’a rappelé notre premier ministre Renzi, il a honoré l’Italie et il a montré les vraies valeurs du sport.
- Quali ricordi hai di Alfredo ?
In queste situazioni è sempre difficile trovare le parole giuste. Quando tra due persone c’è un rapporto così forte, così profondo, certi ricordi, come quella lettera, restano racchiusi nell’emisfero personale. Quella di Alfredo è una perdita importante per tutti, era una persona che riusciva sempre a dirti e a trasmetterti qualcosa di importante.
- Quella lettera ti colpì in maniera particolare.
Alfredo dall’alto della sua esperienza aveva capito il mio errore e si era reso conto di quanto stessi soffrendo. Pochi giorni dopo la sentenza di squalifica mi ha scritto una lettera meravigliosa, toccante, fatta di parole semplici che mi sono arrivate dritte in faccia come una scarica di ceffoni. Conobbi Alfredo che ero ancora molto giovane, e ricevere poi una sua lettera era qualcosa di speciale, ti infondeva un’energia unica, formidabile. Aveva delle doti che vanno oltre la media.
- Martini lasciò la guida della nazionale nel 1997, quando ancora dovevi muovere i primi passi da professionista. Pur non essendo stato mai selezionato da lui in azzurro, Martini ha comunque rivestito un ruolo importante nella tua carriera.
È sempre stato supervisore delle nazionali giovanili in cui correvo. Era il commissario tecnico e lo è sempre stato fino a lunedì sera. Lo chiamavano supervisore,ma in realtà era il ct dei ct. Ha fatto la storia della nostra nazionale, era e resterà una figura unica.
- Davide Cassani, nuovo commissario tecnico azzurro, è sempre stato il pupillo di Alfredo in gara, e ora prende più che mai la sua eredità sull’ammiraglia.
Sono stato sicuro fin dal giorno della sua nomina che Davide Cassani fosse la persona adatta per quel ruolo. È sempre stato il braccio destro di Martini in corsa, era il suo uomo, uno di cui si fidava ciecamente. E Cassani ne va fiero. Davide ha una grandissima conoscenza del mondo del ciclismo, frutto della sua esperienza prima da corridore, poi in ammiraglia, ma anche da commentatore televisivo. Un percorso validissimo che lo ha portato a diventare commissario tecnico. E se c’è una persona in grado di aprire un ciclo come fu quello di Martini, è proprio Davide Cassani.
- Alfredo aveva una vera devozione per la bicicletta. Diceva che il ciclismo era sorriso e che meritava il Nobel per la pace.
Mi trovo assortamente d’accordo. Io ho 37 anni e ne ho passati 34 sulla bicicletta. È parte della mia vita come lo era della sua. Lui è stato una persona in grado di trasmettere i veri valori del nostro sport. Come ha ricordato anche il premier Renzi, ha onorato l’Italia e ha mostrato i veri valori dello sport.
FORZA IVAN !!!!!
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