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Mardi la Cannondale a fait sa présentation à Los Angeles. La cité des anges a accueilli la formation italienne pour une soirée très Rock and Roll. En marge de la présentation, le journaliste de la Gazzetta Dello Sport, Ciro Sconamiglio, a rencontré le manager général de la Cannondale, Roberto Amadio. Le manager est revenu sur les objectifs de la nouvelle saison, où il espère faire encore mieux que les trente-cinq victoires de l’an passé. Pour cela Roberto Amadio compte bien-sûr sur le talentueux Peter Sagan et aussi sur les jeunes recrues comme Matej Mohoric. Mais il entend bien également s’appuyer sur l’expérience d’Ivan. Amadio croit encore beaucoup en notre Champion et au-delà des résultats, il souligne l’importance qu’il a auprès des équipiers. Et s’il le voit courir encore au moins deux ans, il a déjà imaginé le futur rôle que pourrait avoir Ivan après sa carrière, celui de dirigeant.

- La Cannondale a 12 millions d’euros de budget. C’est à la fois beaucoup et peu, si l’on compare par rapport au plus de 20 millions d’euros qu’ont des équipes comme Sky, Astana ou BMC.

En 2013 nous avons gagné 35 courses et de fait seule l’Omega a fait mieux, car sur les 38 victoires de la Belkin, il y a les 10 de fin de saison au Tour de Hainan… Nous devons rester au même niveau. Nous pouvons le faire.

- Et comment comptez-vous y rester ?

Nous devons soigner au maximum tous les détails, qui ensuite sont ceux qui font la différence. Je n’envie pas les équipes qui ont plus d’argent, et honnêtement les résultats que nous faisons depuis tant d’années me rendent encore plus fier.

- Ivan Basso représente parfaitement la continuité avec les saisons précédentes (dans l’équipe depuis 2008) et il est aussi le seul des 28 coureurs à être né avant 1980. Qu’attendez-vous de lui ?

Je suis sûr qu’il sera encore avec les meilleurs au Tour d’Italie. Puis, de par ses capacités, son profil, il est facile d’imaginer pour lui un futur en tant que dirigeant. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour, car Ivan a au moins deux saisons cyclistes à un haut niveau dans les jambes. A ses côtés, les jeunes grandissent comme ils ne pourraient pas mieux le faire.

- Les jeunes sont justement une des clés de l’histoire Cannondale. Il y a le phénomène Peter Sagan mais aussi Elia Viviani ou Moreno Moser.

Je dirais que tout a commencé avec Roman Kreuziger, que nous avions engagé avant qu’il ne gagne chez les juniors le Mondial 2004. Vincenzo Nibali est venu chez nous à 21 ans. Nous avons un système d’observateurs qui est à l’avant-garde. Matej Mohoric, champion du monde en titre des moins de 23 ans dès sa première année et après l’obtention du titre chez les juniors, nous l’avions pris bien avant les mondiaux de Firenze. Il est né en 1994, je ne sais pas jusqu’où il peut aller et s’il gagnera souvent. Des Sagan il n’en naît pas beaucoup, mais Mohoric est plus complet que Peter. Et puis nous ferons croître Bettiol, Villela, Formolo…

- Quels sont vos objectifs 2014 ?

Avec Sagan nous devons forcément être ambitieux. Nous viserons avant tout les victoires au printemps, avec Milano San Remo et le Tour des Flandres, après les secondes places en 2013. Le soutien de Marco Marcato et Oscar Gatto lui seront utiles, mais il s’agit de deux garçons qui savent gagner et ils l’ont démontré. Comme Daniele Ratto et Alessandro De Marchi, que nous avons confirmé. Moreno Moser se relancera, l’important c’est qu’il ait mis derrière lui les problèmes physiques. Viviani est prêt à cueillir cette victoire au Tour d’Italie qu’il a déjà effleurée.

- Vous avez également décidé de remplacer le préparateur Paolo Slongo, passé chez l’Astana de Nibali, par un staff dédié uniquement à l’entraînement.

Nous nous sommes aussi dotés d’un logiciel exclusif, un programme interne dans lequel on y retrouve les données d’entraînement, de courses, de test et d’alimentation. Il est naturellement accessible à tout notre staff.

FORZA IVAN !!!!!