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Un des grands noms du cycliste italien s’en est allé ce soir, Alfredo Martini, à l’âge 93 ans. Alfredo avait été coureur professionnel de 1941 à 1947, remportant notamment une étape du Tour d’Italie en 1950 et terminant cette même année à la troisième place du général. Il fut ensuite directeur sportif puis commissaire technique de la Nazionale, de 1975 à 1997. Et c’est dans ce rôle qu’il a le plus excellé, conduisant à la victoire six coureurs et obtenant également sept médailles d’argent et de bronze. Après 1997 il est toujours resté très proche du cyclisme, le regretté Franco Ballerini, qui lui avait succédé à la tête de la sélection, s’appuyait beaucoup sur ses précieux conseils. Car le vélo c’était sa vie : "Tous les sports sont fascinants, mais comme le cyclisme, pour moi, il n’y en a pas. Le cyclisme c’est une école de l’effort, c’est l’unique exercice qui donne de la fatigue et qui en même temps te l’enlève, il transmet sérénité et paix. Le vélo c'est sourire et il mérite le Nobel pour la paix.". Apprécié de tous pour sa grande gentillesse et sa grande sagesse, Alfredo savait trouver les mots pour motiver les coureurs, comme en témoigne la très touchante lettre qu’il avait écrite à Ivan au lendemain de l’annonce de sa suspension de deux ans. Alfredo était une de ces personnes qui avait redonné vie à Ivan, "je ne te remercierai jamais assez", avait alors dit notre Champion, qui lui rend aujourd'hui à nouveau hommage : "Un fil solide et lointain nous liera pour toujours. Ciao Alfredo : tu étais le cyclisme". Alfredo ne jugeait pas mais cherchait à comprendre, à réconforter, à encourager, à protéger aussi. Il privilégiait l'humain au sportif. C’était l’ange qui veillait sur ses coureurs. Ce soir l’ange a rejoint le paradis…Ciao Grande Alfredo.