Ivan : "Je me suis entraîné comme si je devais lutter pour le général"
Ce mercredi Ivan et la Tinkoff-Saxo, ainsi que les vingt-deux équipes en lice, arrivent à Sanremo, ville qui sera le théâtre du grand départ du Tour d’Italie. La 98ème édition de la course rose commencera en effet ce samedi par un contre-la-montre par équipes de 17,6 km, intégralement sur piste cyclable (retrouvez le parcours complet du Giro à ce lien). La fièvre rose monte mais Ivan, du haut de l’expérience de ses dix-huit grands tours (8 Giro, 8 Tour et 2 Vuelta), se veut calme et serein. Un Giro que notre Champion aborde pour la première fois dans le rôle d’équipier. Après des années en capitaine, Ivan s’est lancé un ultime défi, celui d’épauler un autre grand champion, Alberto Contador. Les deux hommes partagent cette même forte passion pour leur sport, pour le goût de l’effort et du travail intense. C’est ensemble, sur les pentes du Monte Teide, qu’ils ont passé les dernières semaines avant le Giro. De longues journées d’entraînement, de gros sacrifices, qu’Ivan espère voir récompensés sur les routes italiennes. Après s’être ressourcé quelques jours auprès de ses cinq amours, Ivan est désormais prêt à renouer avec le frisson rose. Un frisson qu’il a fort bien connu en 2006 et 2010. Cette fois-ci il devra briller à travers Alberto, mais ne dit-t-on pas qu’après le verbe "aimer", le verbe "aider" est le plus beau verbe du monde ?
Retrouvez son interview, par Andrea Schiavon, parue ce matin dans le quotidien italien Tutto Sport.
- La perspective de devoir aider Alberto Contador jusqu’à l’arrivée en rose à Milano ne vous effraie pas. Bien au contraire.
Le début de saison de la Tinkoff n’a pas été satisfaisant. Nous visions les classiques avec Sagan, mais Peter a été particulièrement malchanceux et maintenant nous devons nous refaire. Nous partons pour gagner le Giro avec Contador, mais son maillot rose ne peut et ne doit pas nous suffire.
- Qu’entendez-vous, quand vous dites que vous voulez plus ?
Au-delà des succès d’étape, le Giro pour nous ne doit pas être un one man show. Alberto est un phénomène, mais nous devons faire voir ce que l’équipe autour de lui sait faire.
- La Tinkoff en mars a vécu le divorce avec Bjarne Riis. Cette séparation peut avoir contribué à un manque de résultats ?
Sur le plan technique rien n’a changé pour nous coureurs. La seule différence par rapport à avant c’est que désormais il n’y a plus un chef qui décide sur tout.
- Un patron comme Oleg Tinkov, aussi passionné, ne vous met pas trop de pression ?
Non. C’est normal qu’il s’attende à des résultats : pour ce Giro également nous avons pu disposer de tout ce qu’il fallait. Peu d’équipes ont une organisation comme la notre et sont mises dans des conditions de travail comme nous. Peut-être personne.
- Richie Porte, Fabio Aru, Rigoberto Uran : dans quel ordre voyez-vous vos adversaires pour la victoire finale ?
Chacun d’eux a des caractéristiques qui nous ne permettent pas de les sous-évaluer. Porte est le coureur le plus en forme du World Tour. Aru est le talent le plus pur en circulation et il peut exploser d’un moment à l’autre. Et Uran est arrivé second lors des deux derniers Tour d’Italie…avec trois tels cyclistes en course, il n’y aura pas de journées relaxantes.
- Sur quelles étapes vous êtes-vous concentré le plus durant la préparation ?
Nous avons fait des reconnaissances sur le parcours du contre-la-montre de Treviso à Valdobbiadene. Et la 18ème étape, qui arrive à Verbania.
- De la Ligurie, où vous partirez samedi, vous aviez pris le départ quand vous aviez conquis votre première étape en 2005…
Oui, la Varazze-Limone Piemonte. J’avais pris le maillot rose et je me suis consolé en gagnant cette étape et le contre-la-montre de Chieri à Torino. La Ligurie est autant belle que compliquée, surtout dans Levante : 200 coureurs sur certaines routes c’est beaucoup. Il faudra courir avec les yeux toujours bien ouverts.
- Quel type de leader est Contador ?
Quelqu’un qui aime rouler devant, pour ne pas courir de risques. Alberto est un talent exceptionnel et il n’arrête jamais de travailler. Il ne laisse rien au hasard et il suit tout personnellement.
- Et vous comment vous êtes-vous calé dans le rôle d’équipier, après une carrière de capitaine ?
Je me suis entraîné exactement comme si je devais lutter pour le classement général. La seule chose qui change c’est l’objectif : je pédalerai pour laisser Alberto dans la meilleure position, chaque fois qu’il aura besoin de moi.
- La prospettiva di dover scortare Alberto Contador sino a un arrivo in rosa a Milano non lo spaventa. Anzi, è lui stesso ad alzare la posta.
L’avvio di stagione della Tinkoff non è stato soddisfacente - spiega il varesino, che il Giro l’ha vinto nel 2006 e nel 2010 - Puntavamo alle Classiche con Sagan, ma Peter è stato particolarmente sfortunato e ora dobbiamo recuperare. Partiamo per vincere il Giro con Contador, ma la sua maglia rosa non può e non deve bastarci.
- Cosa intende, quando dice che volete di più ?
Al di là dei successi di tappa, il Giro per noi non deve essere un one man show. Alberto è un fenomeno, ma dobbiamo fare vedere quello che la squadra intorno a lui sa fare.
- La Tinkoff in marzo ha vissuto il divorzio da Bjarne Riis. Questa separazione può avere contribuito alla mancanza di risultati ?
Sul piano tecnico non è cambiato nulla per noi corridori. L’unica differenza rispetto a prima è che ora non c’è un capo che decide su tutto.
- Un patron come Oleg Tinkov, così appassionato, non vi mette troppa pressione ?
No. È normale che si aspetti risultati: anche per questo Giro abbiamo potuto disporre di tutto quello che ci serviva. Pochi team hanno un organico come il nostro e sono messi nelle condizioni di lavorare come noi. Forse nessuno.
- Richie Porte, Fabio Aru, Rigoberto Uran: in che ordine vede i vostri avversari per la vittoria finale ?
Ognuno di loro ha caratteristiche che non ci consentono di sottovalutarli. Porte è il corridore più in forma del World Tour. Aru è il talento più puro in circolazione e può esplodere da un momento all’altro. E Uran è arrivato secondo negli ultimi due Giri d’Italia... con tre ciclisti così in gara, non ci saranno giornate rilassanti.
- Su quali tappe vi siete concentrati di più nella preparazione ?
Abbiamo fatto ricognizioni sul percorso della cronometro, da Treviso a Valdobbiadene. E poi la 18ª tappa, che arriva a Verbania.
- Dalla Liguria, da dove partirà sabato, prese il via quando conquistò la sua prima tappa nel 2005...
Sì, la Varazze-Limone Piemonte. Avevo perso la maglia rosa e mi consolai vincendo quella tappa e la cronometro da Chieri a Torino. La Liguria è tanto bella quanto complicata, soprattutto nel Levante: 200 corridori su certe strade sono tanti. Bisognerà correre con gli occhi sempre bene aperti.
- Che tipo di leader è Contador ?
Uno che ama pedalare davanti, per non correre rischi. Alberto è un talento eccezionale e non smette mai di lavorare. Non lascia niente al caso e segue tutto in prima persona.
- E lei come si è calato nei panni del gregario, dopo una carriera da capitano ?
Mi sono allenato esattamente come se dovessi andare in strada a lottare per fare classifica. L’unica cosa che cambia è l’obiettivo: io pedalerò per lasciare Alberto nella posizione migliore, ogni volta che avrà bisogno di me.
FORZA IVAN !!!!!
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