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Après l’émotion du Mortirolo hier, le Tour d’Italie laissait le temps d’une étape la montagne, pour emprunter des routes plus plates. Au programme de ce jeudi, 134 km entre Tirano et Lugano, en Suisse, avec en toile de fond un duel baroudeurs-sprinteurs. Sur ce Giro des échappés ont déjà eu leur chance alors à peine la course lancée, ils sont trois à se porter à l’avant : Marco Bandiera (Androni Sidermec), Iljo Keisse (Etixx Quick-Step) et Giacomo Berlato (Nippo-Vini Fantini). Le peloton a lui d’abord été sous le contrôle de la Tinkoff-Saxo, avant que les équipes de sprinteurs comme la Trek et la Giant ne viennent entamer la véritable poursuite. L’écart qui avait dépassé les trois minutes est alors vite descendu. À un peu moins de vingt-cinq kilomètres de l’arrivée, les trois se sont salués et ont repris place dans le peloton. D’autres coureurs ont tout de même insisté, comme Adam Hansen (Lotto Soudal) ou Luca Paolini (Katusha). La bonne volonté n’a cependant pas suffi face aux affamés sprinteurs et c’est Sacha Modolo de la Lampre-Merida, déjà vainqueur de la 13ème étape, qui s’est imposé. Il a dominé Giacomo Nizzolo de la Trek et Luka Mezgec de la Giant-Alpecin. Au général aucun bouleversement, Alberto Contador est en rose avec 4mn02s sur Mikel Landa de l'Astana.

Ivan, 99ème de l'étape à 1mn16s, était ce soir invité sur le plateau de l’émission italienne Il processo alla tappa. Il a reçu un bel hommage de son leader Alberto Contador : "Je veux remercier Ivan, avec qui j’ai passé tant de temps depuis le début de l’année, plus de quatre-vingt jours ensemble. Il m’apporte une aide très précieuse". Puis Ivan a confié que ce Tour d’Italie était éprouvant, d’autant plus avec le maillot rose à défendre : "C’est un Giro très dur, mais on se souvient toujours des efforts qui viennent juste d’être faits. Cependant pour moi ils ont tous été durs. Mais c’est vrai que ce Giro a été particulièrement difficile notamment parce qu’il est parti d’une région où les routes ont une forme spéciale, avec un peloton tout le temps en file indienne. Et puis c’est le Giro, il y a toujours une grande compétition. Pour ma part en cet fin de Giro j’espère être meilleur que ce que j’ai montré jusqu’à présent. Concernant l’équipe, nous avons subi la supériorité de l’Astana, tout le monde l’a vu, ce serait stupide de nier l’évidence. Mais il faut également reconnaître que tenir treize jours le maillot rose ce n’est pas facile, même si c’est un champion comme Alberto. Nous avons essayer de faire de notre mieux, nous le ferons aussi en ces derniers jours. Je reste confiant de pouvoir très bien faire durant ces trois derniers jours et apporter un soutien, qui ne doit pas forcément pour être gratifiant être celui du dernier homme. Pour moi ce n’est pas frustrant si je dois faire le premier homme de l’équipe et les autres font ce que je devrais faire moi".

- Classement de l’étape : 

1. Sacha MODOLO (Lampre-Merida) 3h07mn51s

2. Giacomo NIZZOLO (Trek) 

3. Luka MEZGEC (Giant-Alpecin)

4. Heinrich HAUSSLER (IAM) 

5. Davide APPOLLONIO (Androni-Sidermec) 

23. Alberto CONTADOR (Tinkoff-Saxo)

99. Ivan BASSO (Tinkoff-Saxo) à 1mn16s

- Classement général : 

1. Alberto CONTADOR (Tinkoff-Saxo) 66h12mn50s

2. Mikel LANDA MEANA (Astana) à 4mn02s 

3. Fabio ARU (Astana) à 4mn52s

4. Andrey AMADOR (Movistar) à 5mn48s

5. Yury TROFIMOV (Katusha) à 8mn27s

56. Ivan BASSO (Tinkoff-Saxo) à 2h00mn38s

Jeudi, départ de Melide en Suisse pour se diriger vers Verbania. 170 km, dont les 125 premiers seront plutôt plats et passeront sur les terres de notre Champion, avec notamment la traversée de la ville de Varese. Ensuite le profil s’élèvera, avec le Monte Ologno (1ère catégorie, 10,4 km à 9 % de pente moyenne et des passages à 13 %). S’en suivra la descente, tout d’abord tortueuse et technique, puis sur une route plus large et facile. Au terme de la descente il restera 5 km pour atteindre Verbania. 

FORZA IVAN !!!!!