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Nous y sommes, ce tant attendu jour de la reprise de notre Champion est arrivé. Hier soir Claudio Ghisalberti de la Gazzetta est allé à sa rencontre à l’hôtel des Cannondale, à Donoratico, d’où arrivera cette après-midi le Gran Premio Costa degli Etruschi. Je vous propose de retrouver une petite interview écrite, ainsi qu’une vidéo, où Ivan est en compagnie de son jeune équipier Davide Villella. 

- Ivan tu as un certain âge, une famille heureuse, une bonne position sociale. Ici à Donoratico il y a beaucoup de pluie depuis plusieurs jours, il fait froid. Qu’est-ce qui te motive à courir ?

La passion : intacte, comme si j’étais un néo-pro. Le sens du devoir, le professionnalisme : appris et affiné avec des années de sacrifices.

- Avec quelles ambitions, avec quels projets tu commences la saison 2014 ?

Avec les ambitions identiques à celles des 15 précédentes saisons : donner le maximum pour viser un objectif plus haut. Je pense toujours en grand et je sors aussi de deux années qui n’ont pas été exactement conformes à mes ambitions. Oui, disons même, décevantes par les résultats.

- Comment s’en sort-ton ?

Moi je travaille sans penser à ce qui s’est passé. Mon devoir est de bien faire. Je sais que les gens s’attendent à des résultats et les mots ne suffisent pas. J’essaierai de le démontrer, pour cela je me suis replié sur mon travail, les entraînements, pour investir toutes les énergies possibles. Les réponses doivent cependant arriver de la route.

- Dans quelle condition te présentes-tu au départ ?

Je suis légèrement et volontairement en retard. Cette semaine j’ai aussi eu de la fièvre, ce qui m’a empêché de rouler pendant quelques jours. Après le GP Etruschi je disputerai le Trofeo Laigueglia et le Gran Premio Lugano, qui ne sont pas vraiment des courses adaptées à mes caractéristiques. À partir de mars, à l’inverse, je voudrais voir grandir ma condition. J’irai à Taiwan, au Tour de Catalogne, je ferai un stage en altitude puis je serais au Giro del Trentino. Là ce sera un tournant : stage en altitude ou Tour de Romandie avant le Giro.

- Tu rêves d’un troisième maillot rose, mais au Giro les favoris seront Rodriguez et Quintana.

C’est normal ainsi, moi je serai un outsider. Les résultats le disent. Purito est le numéro un au monde, Nairo l’étoile naissante qui a terminé deuxième du Tour. Mais dans le cyclisme il ne faut jamais rien donner pour acquis. Au contraire, plus il y a de champions dans une course, mieux c’est. On évite les surprises, à la fin gagne le meilleur, le plus fort.

- Comment te sens-tu dans ta Cannondale, de plus en plus américaine ?

C’est une équipe qui au niveau de l’entreprise a changé, mais comme cœur et comme âme c’est toujours la même. Je la connais depuis six ans et je peux garantir que c’est un grand groupe de travail. En plus nous avons des jeunes très forts, explosifs. Je dirais même que les meilleurs jeunes sont ici. Vous verrez quels numéros ils feront cette année. 

FORZA IVAN !!!!!