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Pour Ivan, l’adieu à 2013 mardi soir s’est fait sans regrets, tant son année n’aura malheureusement fait que rimer avec malchance. Malgré tout notre Champion ne s’est à aucun moment découragé. Lutter il en a l’habitude, et son mental est justement l’une de ses grandes forces. À quelques jours de la présentation de la Cannondale, qui se déroulera le mardi 7 janvier, comme l’an passé en terre hollywoodienne à Los Angeles, Ivan est impatient de débuter le tournage du film de la saison 2014. Il s’est confié au site anglais Cyclingnews et l’on sent dans ses propos une très forte envie de commencer. Tel un jeune premier, Ivan déborde d’enthousiasme : "Ma retraite je ne l’ai pas encore planifiée Tu es vieux seulement quand tu te sens vieux et quand ton équipe pense que tu deviens vieux. C’est le début de la fin. Mais je ne me sens pas vieux et cette équipe ne me fait pas sentir vieux. Il y a un sentiment spécial au sein de cette équipe cette année, il y a une atmosphère particulière qui me motive". Et c’est notamment auprès des jeunes que notre coureur de 36 ans puise sa motivation : "Si je continue à courir et à m’entraîner c’est grâce aux jeunes coureurs de l’équipe. Les méthodes d’entraînement du nouveau chef des entraîneurs, Sebastien Weber, m’ont également motivé".

Chez Cannondale, avec qui il va entamer sa sixième saison, Ivan se sent apprécié, soutenu, estimé, comme dans une deuxième famille. Et même s’il y a encore sur lui des attentes de victoire, il ne ressent pas la pression de la gagne de la part de la formation italo-américaine. Bien au contraire : "Mon rôle est de gagner des courses mais si cela n’arrive pas, personne ne me le reprochera, il n’y aura pas de pression supplémentaire sur moi car les dirigeants savent que le cyclisme est un sport complexe, où tu dois accepter la défaite si tes rivaux sont plus forts que toi". Et puis l’importance d’Ivan se mesure aussi à travers son rôle auprès de ses équipiers, à travers plein de petits gestes hors-caméra, invisibles à l’écran, mais qui sont pourtant très précieux. Sans être véritablement un gregario, Ivan aide à sa manière :"Faire le gregario ce n’est pas seulement se mettre devant face au vent et emmener un coéquipier, c’est également tant d’autres détails. Je sais que j’ai apporté beaucoup de choses importantes à mes coéquipiers et à ceux qui ont depuis changé de maillot". Ivan revêt donc à la fois le costume d’équipier, voire même de grand frère pour les plus jeunes, et de chef de file.

Il conseille et il encourage mais sans pour autant perdre de vue ses propres objectifs. Il ouvrira sa saison en Italie, le 2 février, au Gran Premio Costa degli Etruschi, mais c’est le Tour de Catalogne, du 24 au 30 mars, qui sera son premier grand test avant le Giro : "Je veux commencer à bien marcher au Tour de Catalogne. C’est la première course qui pour moi est entourée en rouge. À partir de là j’espère monter en puissance pas à pas et avoir le sommet en vue. J’ai besoin d’un résultat pour être convaincu que je peux être décisif dans une course importante lorsque cela sera nécessaire. J’ai besoin de sentir que je peux y arriver. Cependant je veux construire ma saison pas à pas, courir course par course, comme je l’ai fait en 2009 après ma suspension. Tu ne peux pas être performant à un certain niveau au printemps. Cibler un grand tour c’est comme escalader l’Everest. Il faut se préparer et travailler graduellement. Ensuite gagner des courses et lever les bras augmente ton moral et ton niveau de performance". Et au grand rendez-vous du Tour d’Italie, la scène principale de son année 2014, Ivan compte bien y jouer les premiers rôles : "Je reste convaincu que je peux toujours être compétitif dans les grands tours. J’accepte que les gens puissent être sceptiques mais cela ne fait que me motiver et m’inspirer encore plus".

En officialisant ses ambitions de victoire ou de podium sur la course rose, Ivan sait très bien que certains parleront d’illusions. Mais comme le disait Jules Verne : "Rien ne s’est fait de grand qui ne soit une espérance exagérée".  

FORZA IVAN !!!!!