Ivan : "Je ne veux pas faire de promesses"
Le Giro del Trentino, qui s’est terminé ce vendredi, a marqué le véritable compte à rebours vers le Tour d’Italie, qui s’élancera le 9 prochain. Pour Ivan il a été, de ses propres mots, en dessous de ses attentes. Mais notre Champion n’est pas de ceux qui baissent les bras devant l’adversité et il aimerait vraiment sortir de la spirale négative dans laquelle il s’est retrouvé pris après le Giro 2012. En mars dernier, Ivan a ouvert les portes de son stage en Toscane au magazine anglais Procycling. Une rencontre avec le journaliste Daniel Friebe durant laquelle Ivan a abordé ses difficiles saisons passées, son futur avec la possibilité de changer de rôle et se muer en équipier, en passant par le cyclisme italien ou encore sa culture de myrtille.
Voici la traduction de l’interview, parue dans le numéro de mai de Procycling Magazine.
- En quoi cette saison va être un saut dans l’inconnu pour vous ?
Pas du tout. L’année dernière a été une mauvaise année…non, ça a été 18 mauvais mois, en fait. Les choses ont commencé à mal se passer après le Giro 2012. Quand je dis "choses", je veux parler de petites variables, dont beaucoup d’entre elles, mises bout à bout, sont devenues un gros handicap. Quand tu te concentres sur un objectif, que tu y consacres beaucoup d’énergie et qu’ensuite cela ne marche pas, tu peux facilement tomber dans une spirale négative. Cela arrive à chacun d’entre nous dans une certaine mesure. Cela dit, mes attentes et mes objectifs sont encore à un niveau élevé, mais je reconnais cependant que chaque année je suis un peu plus vieux et de nouveaux jeunes coureurs plus forts arrivent. Mais je connais ma valeur et je connais la valeur de mes adversaires. Je sais aussi que par la passé il y a eu des fois où j’étais le plus fort et je n’ai pas gagné. Le cyclisme n’est pas une science exacte. La saison 2012 en a été la preuve : après deux semaines et demie de course, le Giro semblait gagné, et pourtant…J’ai explosé à l’Alpe di Pampeago et sur le Stelvio. Deux mauvais jours qui m’ont couté le Giro.
- Vous devez avoir été encouragé par la Vuelta de l’an passé ?
Oui, absolument. Si je n’avais pas dû abandonner suite à l’hypothermie, j’aurais lutté pour une place sur le podium. Mais je suis un peu dans une position difficile en ce moment car je sais que vous les journalistes ne croyez pas vraiment que je peux rivaliser avec les meilleurs, et que les lecteurs n’y croiront pas vraiment non plus. Par conséquent les actes devront parler plus fort que les mots. Je ne veux pas faire de promesses, parce que les gens ne les entendent pas. Je pense que les promesses ont été la dernière chose que les gens ont voulu entendre de ma part depuis mon retour. Je pense que j’ai prouvé que je peux être transparent, sérieux, digne de confiance dans ma "seconde carrière" après mon interdiction de courir, et je pense que je dois maintenant prouver que je peux rivaliser avec les meilleurs. Mais maintenant je peux regarder en arrière et voir clairement comment cette spirale négative m’a aspiré au milieu de l’année 2012.
- Et votre conviction de sortir de cette spirale vous vient de quoi ? Pure force intérieure ou des données physiologiques le confirment ?
Les deux à la fois. Il s’agit principalement du fait que lors des stages je suis le premier sorti et le dernier à revenir. Je suis toujours le coureur le plus déterminé. Et mes équipiers peuvent vous le confirmer.
- Combien d’années allez-vous rester dans le cyclisme ? Et pourriez-vous envisager de vous réinventer, en passant vos dernières saisons dans un rôle différent. Par exemple, plus dans un rôle d’équipier ?
Je ne sais pas combien de temps je vais continuer. Et quant à mon rôle dans l’équipe, c’est quelque chose qui vient naturellement. Cela ne m’inquiète pas. Je veux encore rouler, je me sens jeune et c’est tout ce qui compte. Ce seront les directeurs sportifs qui pourraient un jour décider que je ne suis plus le capitaine et ils me diront que je dois rouler pour quelqu’un d’autre. Mais ce changement est déjà également arrivé sur de nombreuses courses par le passé : je ne me sentais pas bien et j’ai travaillé pour un coéquipier. Par exemple, si Nibali était resté, j’aurai couru pour lui l’an passé. C’est l’un des trois meilleurs coureurs de courses à étapes au monde et je n’aurais eu aucun problème à travailler pour lui.
- En pensant plus généralement au cyclisme italien, comment voyez-vous la situation actuelle ? C’est aussi dramatique que ce que les médias nous décrivent ?
Ce n’est pas seulement dramatique dans le cyclisme italien, c’est dramatique en Italie, point. Il y a des gens ici qui se suicident parce qu’une facture d’électricité arrive dans la boîte aux lettres et ils ne peuvent pas la payer. C’est dramatique dans le football italien : les équipes ne sont plus compétitives au niveau international. Nous en sommes à notre troisième premier ministre en un an mais nous n’avons pas encore eu une élection. Et pourtant je pense que le cyclisme a encore ici le pouvoir d’unir les gens. Je vous parie un bon repas qu’il y aura plus de 10 millions de personnes au bord de la route durant le Giro. Les courses de vélo sont encore populaires et admirées…Les courses sont en train de disparaître car ceux qui les sponsorisent ne peuvent pas payer les factures, ou ils licencient, donc ils n’ont tout simplement plus les moyens. La crise est réelle, mais je pense qu’elle touche également tous les sports.
- Vous avez parlé des supporters du Giro. Êtes-vous sûr qu’il y a assez de jeunes parmi eux ?
Je le crois. Je pense que RCS (société qui organise le Tour d’Italie) a fait un excellent travail pour encourager les écoles à venir sur le Giro au cours de ces dernières années. Il y a beaucoup d’enfants. Je pense que le message est déformé à ce sujet.
- Pozzato dit que le cyclisme en Italie est mort, que les enfants ne s’y intéressent pas…
Je ne suis pas d’accord avec lui. Mais je vois un vrai problème : la télévision et les réseaux sociaux créent et renforcent cette association d’un genre italien : Ferrari, footballeurs et filles. Vous ouvrez la Gazzetta et ils parlent d’un footballeur et sa Bentley. Vous ouvrez un magazine people et vous ne voyez pas Ivan Basso se promener avec sa femme et ses trois enfants, vous voyez un footballeur lors d’une soirée. Les médias vendent effectivement ce style de vie et le sport qui va avec. Ce soir j’ai été invité à donner une conférence à une équipe de juniors. Durant la trêve hivernale, je vais dans les écoles. Vous voulez savoir quelles sont les questions les plus fréquentes ? Ce sont "Combien de voitures as-tu ?" et "Combien gagnes-tu ?". Mon fils aîné joue au football et il subit les mêmes tentations. Oui, il aime le jeu, mais il a aussi été attiré par l’image. En tant que parents nous pouvons essayer de leur donner un autre message, de transmette des valeurs différentes. Mais mon fils de trois ans prend l’iPad et sait l’utiliser mieux que moi. Ils sont leur propre filtre de ce qu’ils voient et de ce qu’ils entendent.
- Sur un sujet plus léger, comment sont vos myrtilles ? Vous avez acheté une ferme dans votre ville, Cassano Magnago, il n’y a pas longtemps…
Les myrtilles sont bonnes, merci. Ce n’est pas trop pesant car ce sont les machines qui font le gros du travail. Nous avons trois employés à temps plein et plus de personnes viennent évidemment pendant la période des vendanges. J’ai également un accord avec une association locale pour ceux qui souffrent du syndrome de Down (trisomie 21) : ils viennent et travaillent à la ferme et nous donnons une partie des revenus pour eux. J’ai trois hectares au total. Cela me donne beaucoup de satisfaction et un peu d’argent, mais pas beaucoup.
- Est-ce le début d’un empire des fruits des bois ?
Non, mais si j’avais plus de terre je vendrais le fuit, c’est certain. Un autre avantage d’une entreprise comme celle-là c’est qu’il n’y a pas de transport à payer. Par conséquent nous pouvons vendre pour 10 € le kg ce que les supermarchés vendent pour 25 € le kg. Une autre chose que nous avons fait c’est d’employer uniquement des personnes de la ville car, comme la plupart des endroits en Italie, elle a été durement touchée par la crise financière. Nous avons aussi un sentier de promenade et un centre d’étude, pour que les écoles puissent visiter.
- Perché questa stagione sarà un salto verso l’ignoto per Lei ?
Niente affatto. L’anno scorso è stato un brutto anno; in realtà sono stati diciotto brutti mesi. Le cose sono cominciate ad andare male dopo il Giro 2012. E quando dico "cose" intendo parlare di quelle piccole variabili che poi alla fine sono diventate un grosso handicap. Quando ti concentri su un obiettivo, al quale dedichi un sacco di energia e che poi non funziona, puoi facilmente cadere in una spirale negativa. Questo accade, in una certa misura, ad ognuno di noi. Detto questo, le mie aspettative ed i miei obiettivi sono ancora ad un alto livello, però riconosco che ogni anno divento più vecchio e nuovi corridori più forti arrivano. Ma conosco il mio valore ed il valore dei miei avversari. So anche che nel passato ci sono stati momenti dove ero il più forte e non ho vinto. Il ciclismo non è una scienza esatta. La stagione 2012 ne è stata la prova : dopo due settimane e mezzo di corsa, il Giro sembrava vinto, eppure…sono esploso sull’Alpe di Pampeago e sullo Stelvio. Due brutte giornate che mi sono costate il Giro.
- Deve essere stato stimolato dalla Vuelta dell'anno scorso?
Sì, assolutamente. Se non avessi dovuto abbandonare a causa dell’ipotermia, avrei lottato per un posto sul podio. Ma sono un po' in una posizione difficile in questo momento perché so che voi giornalisti non credete davvero che possa competere con i migliori e che nemmeno i lettori ci crederanno davvero. Di conseguenza i fatti dovranno parlare più forte delle parole. Non voglio fare promesse, perché la gente non le ascolta. Penso che le promesse siano l’ultima cosa che la gente vuole sentire dopo il mio ritorno. Penso di aver dimostrato che posso essere trasparente, serio ed affidabile nella mia "seconda carriera" dopo la sospensione e penso che ora devo dimostrare che posso competere con i migliori. Ma adesso posso guardare indietro e vedere chiaramente come questa spirale negativa mi ha condizionato da metà dell’anno 2012.
- E la sua convinzione di uscire da questa spirale da cosa Le viene? Pura forza interiore o i dati fisiologici lo confermano ?
Entrambi. Questo principalmente perché durante i ritiri sono il primo ad uscire e l’ultimo a tornare. Sono ancora il corridore più determinato. Ed i miei compagni possono confermarlo.
- Quanti anni ha intenzione di rimanere nel ciclismo ? E pensa che potrebbe reinventarsi passando le sue ultime stagioni in un ruolo diverso. Ad esempio in un ruolo di gregario ?
Non so quanto tempo continuerò. E per quanto riguarda il mio ruolo nella squadra è qualcosa che viene naturale. Questo non mi preoccupa. Voglio ancora pedalare, mi sento giovane ed è tutto ciò che conta. Saranno i direttori sportivi che potrebbero un giorno decidere che non sono più il capitano e mi diranno che devo pedalare per qualcun altro. Ma questo cambiamento è già avvenuto anche in molte corse del passato : non mi sentivo bene e ho lavorato per un compagno. Ad esempio, se Nibali fosse rimasto l’anno scorso avrei corso per lui. È uno dei tre migliori corridori al mondo nelle gare a tappe e non avrei avuto nessun problema a lavorare per lui.
- Pensando più generalmente al ciclismo italiano, come vede la situazione attuale ? È così drammatica come la descrivono i media ?
Non è solo drammatica nel ciclismo italiano, è drammatica in Italia, punto. Qui c’è gente che si suicida per una bolletta della luce che è arrivata nella cassetta delle lettere e non può pagarla. È drammatica nel calcio italiano : le squadra non sono più competitive a livello internazionale. Siamo al nostro terzo primo ministro in un anno ma non abbiamo ancora avuto un’elezione. Eppure penso che il ciclismo ha ancora la forza di unire la gente. Scommetto che ci saranno più di 10 milioni di persone sulle strade del Giro. Le gare di bici sono ancora popolari e seguite. Ma le gare stanno scomparendo perché coloro che le sponsorizzano non possono sostenere i costi oppure licenziano; dunque non hanno semplicemente più i soldi. La crisi è reale, ma penso che tocca anche tutti gli sport.
- Lei ha parlato dei tifosi del Giro. È sicuro che ci sono abbastanza giovani tra di loro ?
Lo credo. Penso che RCS (la società che organizza il Giro d’Italia) durante questi ultimi anni ha fatto un ottimo lavoro per incitare le scuole a venire al Giro. Ci sono tanti bambini. Su questo argomento penso che il messaggio sia distorto.
- Pozzato dice che il ciclismo italiano è morto, che i bambini non sono interessati…
Non sono d’accordo con lui. Ma vedo un vero problema : la televisione e il web creano e rafforzano un’associazione di questo genere : auto Ferrari, calciatori e ragazze.Basta aprire la Gazzetta e parlano di un calciatore e la sua Bentley. Aprite una rivista di gossip e non vedrete Ivan Basso camminare con sua moglie ed i suoi tre figli, vedrete invece un giocatore ad una festa. I media diffondono effettivamente questo stile di vita e lo sport ne fa le spese. Stasera sono stato invitato a tenere una conferenza con una squadra di juniores e durante la pausa invernale, vado spesso nelle scuole. Volete sapere quali sono le domande più frequenti ? Sono : "Quante auto hai ?" e "Quanto guadagni ?". Mio figlio maggiore gioca a calcio e subisce le stesse tentazioni. Sì, ama il gioco, ma è anche attratto dall’immagine. Come genitori possiamo provare a dare loro un altro messaggio, di trasmettere valori diversi. Ma mio figlio di tre anni prende l’iPad e sa utilizzarlo meglio di me. Sono il filtro di quello che vedono e di quello che sentono.
- Un argomento più leggero. Come sono i suoi mirtilli ? Ha comprato un’ azienda agricola nella sua città, Cassano Magnago, qualche tempo fa…
I mirtilli sono buoni, grazie. Ma il lavoro pesante lo fanno le macchine. Abbiamo tre impiegati a tempo pieno e ovviamente più persone vengono impiegate durante il periodo della raccolta. Ho anche un accordo con un’associazione locale che si occupa di persone che soffrono della sindrome di Down (trisomia 21) : costoro vengono e lavorano nell’azienda agricola e riserviamo loro una parte del reddito. Sono tre ettari in tutto ma che mi danno una grande soddisfazioni ed anche un po’ di reddito, ma non molto.
- Questo è l’inizio di un’impresa nel settore agricolo dei piccoli frutti ?
No, ma se avessi più terra venderei la frutta, è certo. Un altro vantaggio di un’ azienda come la mia è che non ci sono spese di trasporto da sostenere. Quindi possiamo vendere a 10 € il chilo ciò che i supermercati vendono a 25 € il chilo. Un’altra cosa che abbiamo fatto è di impiegare solo persone della città perché, come la maggior parte, anche la mia è stata duramente colpita dalla crisi finanziaria. Abbiamo anche un percorso didattico ed un centro di studio, per le scuole vogliono venire a visitarci.
- To what extent is this season going to be a step into the unknown for you ?
Not at all. Last year was a bad year… no, it’s been a bad 18 months, actually. Things started going wrong after the 2012 Giro. When I say "things", I mean little variables, lots of them, which put together added up to a big handicap. When you focus on an objective, devote a lot of energy to it, and then it doesn’t work out, you can easily fall into a negative spiral. That happens to all of us to a certain extent. That said, my expectations and aims are still just a high, while also acknowledge that every year I get a bit older and new, stronger young guys come along. But I know my value and I know my opponent’s value. I also know that there have been times in the past when I’ve been strongest guy and haven’t won. Cycling isn’t an exact science. The 2012 season was proof of that : after two-and-a-half weeks, the Giro seemed as good as won, and yet…I bombed at Alpe di Pampeago and on the Stelvio. Two bad days that cost me the Giro.
- You must have been encouraged by last year’s Vuelta, at least ?
Yes, absolutely. If I hadn’t had to pull out due to the hypothermia, I would have been fighting for a place on the podium. But I’m also in a bit of a difficult position at the moment because I know that you journalists don’t really believe than I can compete, and that the readers won’t really believe it, either. Hence, actions will have to speak louder than words. I don’t want to make any promises because the fans don’t hear them. I think empty rhetoric has been the last thing people have wanted to hear from me since my comeback. I think I’ve proved that I can be transparent, serious, trustworthy in my "second career" after my ban, and I think I now have to prove that I can still compete. It would be easy for me to doubt that but now I can look back and see quite clearly how that negative spiral sucked me under in the middle of 2012.
- And you belief that you can climb out of the spiral comes from what ? Pure inner strength or physiological data that confirms it ?
From both. It mainly comes from the fact that I’m still the first out to training and the last to come back. I’m still the most determined rider around. Don’t take my word for that ; my team-mates will tell you.
- How many more years are you going to stay in cycling ? And might you consider reinventing yourself, spending those final seasons in a different role. Say, in more of a support role ?
I don’t know how long I’ll carry on. And as for my role in the team, that’s something that works itself out. That doesn’t worry me. I still want to ride, I steel feel young and that’s all that matters. It’ll be the team directors who may one day decide that I’m no longer captain material, and they’ll tell me that I have to ride for someone else. But that switch has also already happened in many races in the past : I haven’t felt good and have worked for a team-mate. I mean, if Nibali had stayed, I would have ridden as his deputy last year. He’s one of the three best stage-racers in the world and I would have had no claims on a leadership ahead of him.
- Thinking more generally about italian cycling, how do you see the current situation ? Is it as dramatic as we in the media portray it ?
It’s not only dramatic in Italian cycling, it’s dramatic in Italy, full stop. There are people killing themselves here because an electricity bill comes through the letterbox and they can’t pay it. It’s dramatic in Italian football : the teams are no longer internationally competitive there, either. We’re on our third prime minister in one year but we haven’t even had an election. And yet, I think cycling still has the power to unite people here. I’ll bet you a nice meal that there will be more than 10 million people at the roadside over the course of the Giro. Bike races still popular and admired….The races are disappearing because whoever sponsors them can’t pay the bills, or is laying people off, so they simply cannot afford it. The crisis is real but I think it’s affecting all sports equally.
- You talked about the fans at the Giro. Are you sure there are enough young people among them ?
I think so. I think RCS have done a great job of encouraging schools to visit the Giro in recent years. There are a lot of kids. I think the message is often distorted on this subject.
- Pozzato says that cycling in Italy is dead, that the kids aren’t interested…
I don’t agree with him. But there is one real problem that I see : the TV and social networks create and reinforce this association of a kind of italian unholy trinity - Ferraris, footballers and showgirls. You open la Gazzetta and they’re talking about the footballer and his Bentley. You open a gossip magazine and you don’t see Ivan Basso going for a walk with his wife and three kids ; you get the footballer on a night out. The media is effectively selling this lifestyle and selling the sport that goes with it. Tonight I’ve been asked to give a talk to a team of juniors ; in the off-season, I go into schools. Want to know what the most common questions are ? They’re, "What car do you have ?" and, "How much do you earn ?". My eldest son plays football and he’s under the same spell. Yes, he loves the game but he’s also been sucked in by the image. As parents we can try to give them another message, transmit different values, but my three-year-old picks up the iPad and knows how use it better than me. They’re their own filter for what they see and hear.
- On a more light-hearted subject, how are your blueberries ? You bought a farm in your home town, Cassano Magnago, a couple of years ago…
The blueberries are good, thanks. It’s not too much of a burden, either. Machines do most to the work. We have three full-time employees and more people obviously come in during the harvest. I also have an agreement with a local charity for Dow’s Syndrome suffers : they come and work on the farm and we donate some of the revenue to them. I have three hectares in total. It gives me lots of satisfaction and a bit of money, but not a lot.
- Is it the start of a forest fruits empire ?
No but if I had more land I’d sell the fruit, I’m sure of that. Another advantage of a business like this is that there’s no transportation to pay for. Consequently we can sell for €10 per kilo what the supermarkets sell for €25 per kilo. Another thing we’ve done is only employ people from the towns because like most places in Italy it’s been hit hard by the financial crisis. We also have a nature trail and a study centre, for local schools to visit.
FORZA IVAN !!!!!
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