Résultat 8ème étape Giro : Ulissi gagne sur les terres Pantani

Après une semaine d’étapes en plaine, le Tour d’Italie entrait aujourd’hui dans la montagne, sur les terres d’entraînement de Marco Pantani, avec l’arrivée à Montecopiolo. Une ascension qui se faisait en deux fois, avec d’abord le Villaggio del Lago (2ème catégorie, 9,3 km de pente moyenne à 6,2 % et 11% de pente max) et après une courte descente il y avait encore 6,4 km de montée à 6,4 %. Les grimpeurs retrouvaient donc leur terrain favori mais ce sont d’abord les baroudeurs qui se sont illustrés, avec dix coureurs sortis du peloton après une quinzaine de kilomètres : Julian Arredondo de la Trek, Marco Bandiera de l’Androni Venezuela, Julien Bérard de l’Ag2r La Mondiale, Edvald Boasson Hagen de la Sky, Mattia Cattaneo de la Lampre Merida, Mauro Finetto de la Neri Sottoli, Stefano Pirazzi de la Bardiani CSF, Perrig Quemeneur de l’Europcar, Carlos Quintero de la Colombia et Eduard Vorganov de la Katusha. Ces dix hommes ont fait course en tête jusqu’à à la première difficulté du jour le Cippo di Carpegna (1ère catégorie, 6 km à 9,9 % et 14 % de pente max), puis quelques coureurs ont commencé à lâcher prise.

Le forcing de Pirazzi a finalement réduit le groupe à trois unités, avec Quemeneur et Arredondo. Trois puis un, Arredondo distançant ses deux anciens compagnons d’échappée. À l’arrière il ne restait plus qu’une trentaine de coureurs, la Movistar de Quintana ayant augmenté l’allure. Cela a été fatal à Michele Scarponi, souffrant depuis la chute de jeudi, l’italien de l’Astana n’a pas pu suivre et a perdu tout espoir de maillot rose. Souffrance pour les uns et bonnes jambes pour d’autres, comme Pierre Rolland de l’Eurpacar, qui a attaqué à 30 km de l’arrivée, dans la descente du Cippo. Le français a ensuite tout donné pour revenir à la hauteur d’Arredondo et à 3 km du sommet ce fût chose faite. Quelques minutes à deux puis Rolland s’en est allé alors qu’il restait 1,7 km de montée. Il a cru à la victoire, mais le groupe des favoris s’était dangereusement rapproché. Les leaders ne sont pas attaqués mais une accélération de Daniel Moreno de la Katusha a fait sortir le groupe de sa torpeur. Robert Kiserlovski de la Tinkoff-Saxo et Diego Ulissi de la Lampre-Merida ont immédiatement réagi. En haut du Montecopiolo c’est Ulissi qui a levé les bras, devant Kiserlovski. Wilco Kelderman de la Belkin a pris la troisième place, à 6s.

Ivan s’est fort bien défendu, 13ème à 24s. Il a simplement perdu du temps dans le dernier kilomètre, lorsque la course s’est enflammée. Mais ce soir il tire un bilan positif de sa journée : "Je suis assez bien. Je n’ai pas encore le niveau des meilleurs mais il y a des signes d’amélioration et cela me donne de l’espoir. Ce Giro réservera des surprises car il est beaucoup plus dur qu’il n’y parait. Le coureur le plus résistant et le plus régulier gagnera. Personnellement je suis très satisfait". Le Giro a ce soir un nouveau maillot rose, Cadel Evans de la BMC. Ivan est 11ème à 2mn01s.

- Classement de l’étape :

1. Diego ULISSI (Lampre-Merida) 4h47mn47s

2. Robert KISERLOVSKI (Tinkoff-Saxo)

3.Wilco KELDERMAN (Belkin) à 6s

4. Nairo QUINTANA (Movistar) à 6s

5. Cadel EVANS (BMC) à 8s

13. Ivan BASSO (Cannondale) à 24s

- Classement général :

1. Cadel EVANS (BMC) 34h22mn35s

2. Rigoberto URAN (Omega-Pharma Quick Step) à 57s

3. Rafal MAJKA (Tinkoff-Saxo) à 1mn10s

4. Steve MORABITO (BMC) à 1mn31s

5. Fabio ARU (Astana) à 1mn39s

11. Ivan BASSO (Cannondale) à 2mn01s

La neuvième étape sera à nouveau une arrivée au sommet. Elle débutera de Lugo pour se finir, après 172 km, à Sestola, une montée de deuxième catégorie, avec 16,5 km à 5,5 % de pente moyenne et des passages à 13 %. Juste avant les coureurs passeront le Sant’Antonio (3ème catégorie, 13,2 km à 3,8 % et 9 % de pente max) et le Rocchetta Sandori (4ème catégorie, 4,5 km à 6,2 % et 11% de pente max).