Ivan : "Je donnerai tout"
L’Irlande du Nord, Belfast, le Giro et…Ivan. Alors que la course rose va s’élancer demain, par un contre-la-montre par équipes (retrouvez l’intégralité du parcours du Giro à ce lien), notre Champion, double vainqueur du Giro en 2006 et 2010, est là, dans l’ombre. Hier à la conférence de presse, où l’organisation avait réuni les principaux prétendants au maillot rose, Ivan n’en n’était pas. À 36 ans et après une première partie de saison sans éclat, Ivan est relégué au second plan. Un statut auquel il s’était préparé et qu’il considère lui même justifié. Mais cela ne change en rien sa motivation. Son huitième Tour d’Italie Ivan l’entame avec l’enthousiasme de ses débuts. S’il utilise désormais le mot victoire avec précaution, Ivan promet néanmoins qu’il donnera tout pour bien faire. Puis biens-sûr, comme à chaque fois, la route parlera et rendra son verdict. Après il sera l’heure d’une autre décision, continuer ou pas à courir en 2015. Mais à la veille du départ du Giro Ivan ne veut penser qu’à la "rosa". Le plus grand espoir est de continuer à avoir de l’espoir…
Claudio Ghisalberti de la Gazzetta a rencontré Ivan hier à Belfast.
- Ivan vous n’avez pas été invités à la conférence de presse des favoris du Giro.
Un athlète intelligent sait se caler dans le rôle qui l’attend, sait reconnaitre ses propres limites pour essayer de les surmonter. Cela sert à ne pas être écrasé par le temps qui passe, par un cycle qui touche à sa fin. Qu’est-ce que j’allais faire à la conférence ? Qu’est-ce que je pouvais dire ? Je sais que je ne suis plus au top, mais je pense savoir me caler dans une position et dans un rôle différent. Autrement je serais stupide et pathétique, comme si je disais que je vise la victoire. Puis je m’étais préparé à passer au second plan. Je l’avais compris par l’approche de cette course que par rapport au passé les choses ont pris une tournure différente.
- À 36 ans que représente pour vous la course Gazzetta ?
La course des rêves. C’est normal que ce soit ainsi pour un coureur italien.
- Votre premier souvenir du Giro ?
Ce n’est pas en tant que coureur : Moser qui entre dans l’Arène de Verona et gagne le Giro 1984. Puis avec mes parents je suis allé à son hôtel pour l’applaudir et il a salué de la fenêtre. J’étais un très grand supporter de Moser.
- Votre première étape en tant que coureur ?
Je ne me souviens pas. Peut-être j’étais trop ému.
- À l’Arène vous y avez vous aussi fait une entrée triomphale en 2010. Quelle différence avec 2006 ?
La dernière victoire est celle dont tu te souviens le plus, cependant un sportif en activité a le devoir de regarder en avant, pas en arrière. C’est le présent qui compte. À quoi ça sert de dire "J’ai gagné cela, j’ai gagné ceci ?".
- Votre plus grande émotion rose ?
Justement ce jour de 2010, dans l’Arène, mes enfants qui m’attendaient sur le podium les bras en avant pour m’embrasser. Le plus beau jour de ma carrière.
- Votre plus grande désillusion ?
Le Giro 2012, qui m’a échappé à cause de ma trop grande conviction de gagner. Dans les moments où je devais concrétiser, Pampeago et Stelvio, j’ai pris une gifle. Je ne sais pas encore pourquoi.
- Le jour le plus dur ?
L’étape de l’Aquila, Giro 2010. Nous avions tous fini par nous mettre à rouler, même les capitaines. La situation était quasiment désespérée. La course a failli se finir là.
- L’étape que vous voudriez recourir ?
Pas seulement une, tout le Giro 2012. Je n’étais pas le plus fort mais j’ai couru comme si je l’étais. Je me suis complètement trompé de tactique.
- Quelle étape voudriez-vous gagner cette année ?
Le Zoncolan.
- Celle du Zoncolan 2010, vous étiez le plus fort Basso que l’on ait vu ?
Non. C’est difficile de déterminer un jour en particulier car souvent un succès dépend aussi de la faiblesse des adversaires. Cependant je dirai Aprica 2010. Sur le Zoncolan, durant les premiers kilomètres, Scarponi était en train de me lâcher.
- Avec quel état d’esprit êtes-vous à Belfast ?
Tranquille. Je sais que peut-être vous me considérez à ma dernière opportunité mais j’espère que ce ne soit pas ainsi. Je ne suis pas en train de marcher fort mais j’ai la conscience tranquille.
- Savoir de ne pas pouvoir lutter pour la victoire combien peut influer négativement sur la motivation ?
J’ai quand même des ambitions. Faire un Giro qui sache m’enthousiasmer moi, mes supporters, ma famille et qui aime le cyclisme. Je suis convaincu d’être encore compétitif, puis nous verrons jusqu’à quel point. L’air du Giro donne des motivations particulières.
- La Cannondale a cette année changé de préparateur. De Paolo Slongo vous êtes passés à l’allemand Sebastian Weber et nous avons l’impression, Sagan en est un exemple, que tous les coureurs de l’équipe marchent moins bien par rapport au passé et à leurs potentiels. Votre préparation a été bonne ?
J’ai bien fait ce que je devais faire. Ce serait la première fois dans ma carrière qu’un bloc de travail aussi important ne porte pas ses fruits. Cela me parait presque impossible. Désormais on n’a plus le temps de se retourner en arrière, ça augmenterait le stress et ça me coûterait de l’énergie, qui à l’inverse me servira pour la course. Quelque chose dans ma préparation a été changé, cependant ce n’est pas la raison pour laquelle je ne marche pas. Ce n’est pas la faute du préparateur si mon rendement est en dessous des attentes. Et puis le fait d’aller bien, d’être en bonne santé, me donne confiance.
- Vous n’avez jamais pensé à jeter l’éponge ?
Jamais. Pourquoi je devrais ?
- Quels sont les jeunes sur lesquels miser en Italie ?
Je parle de mon équipe, que je connais le mieux. Avec Formolo et Villella, des garçons aux caractéristiques différentes, l’Italie peut aller de l’avant c’est sûr. Ce sont deux jeunes de talent. Mental et jambes forment un bon mélange.
- Quel est le futur d’Ivan Basso ?
Je ne le sais pas, je n’y pas pensé mais cela dépendra beaucoup de cette course. Comme je le disais auparavant je ne veux pas regarder en arrière, mais pas non plus trop en avant. Ce qui est sûr c’est que ce ne sera pas un problème, dans un sens comme dans l’autre, trouver un accord avec Amadio.
- Votre contrat avec Cannondale se termine en fin de saison. En 2015 vous serez encore dans le peloton Ivan ?
Je ne sais pas, nous verrons.
- La première étape importante de ce Giro ?
La première, le contre-la-montre par équipes. Mais toutes ces étapes irlandaises sont difficiles. De dures journées avec l’incertitude de la météo. Pour rester devant il faudra de la crème solaire, des manteaux et beaucoup de hargne.
- Ivan que pouvez-vous promettre à vos supporters ?
Une seule chose, je donnerai tout. Puis ça ira comme ça ira.
- Ivan, non siete stati invitati alla conferenza stampa dei favoriti del Giro.
Un atleta intelligente sa calarsi nel ruolo che gli spetta, sa riconoscere i propri limiti per cercare di superarli. Serve per non finire schiacciato dal tempo che passa, da un ciclo che sta volgendo al termine. Cosa andavo a fare alla conferenza ? Cosa potevo dire ? non essere più nei top, ma credo di sapermi calare in una posizione e in un ruolo differente. Altrimenti sarei stupido e patetico, come se dicessi che punto a vincere. Poi mi ero preparato a passare in secondo piano. Lo avevo capito dall’avvicinamento a questa corsa che rispetto al passato le cose hanno preso una piega diversa.
- A 36 anni che cosa rappresenta la corsa Gazzetta ?
La corsa dei sogni. Normale sia così per un ciclista italiano.
- Il primo ricordo del Giro ?
Non da corridore: Moser che entra all’Arena di Verona e vince il Giro 1984. Poi con i miei genitori sono andato sotto il suo albergo ad applaudire e lui ha salutato dalla finestra. Ero tifosissimo di Moser.
- La prima tappa da corridore?
Non ricordo. Forse ero troppo emozionato.
- All’Arena è entrato anche lei in trionfo nel 2010. Differenze con il 2006 ?
L’ultima vittoria è quella che ricordi di più, però uno sportivo in attività ha il dovere di guardare avanti, non indietro. Conta il presente. A che cosa serve dire : "Ho vinto questo, hovinto quello"?.
- La più grande emozione-rosa ?
Proprio quel giorno del 2010, dentro l’Arena, i miei figli che sul podio mi corrono incontro con le braccia avanti per abbracciarmi. Il giorno più bello della mia carriera.
- La delusione ?
Il Giro 2012 che mi è sfuggito per la troppa convinzione di vincere. Nei momenti in cui dovevo chiudere, Pampeago e Stelvio, ho preso una legnata. Non so ancora perché.
- Il giorno più duro ?
La tappa dell’Aquila, Giro 2010. A un certo punto tiravano tutti, anche i capitani. La situazione era quasi disperata. Si è rischiato che la corsa finisse lì.
- La tappa che vorrebbe ricorrere ?
Non una sola, tutto il Giro 2012. Non ero il più forte, ma ho corso come se lo fossi. Ho sbagliato completamente tattica.
- Quella che vorrebbe vincere quest’anno ?
Lo Zoncolan.
- Quello dello Zoncolan 2010 è il Basso più forte di sempre ?
No. Difficile individuare un giorno perché spesso un successo dipende anche dalla debolezza dei rivali. Però direi l’Aprica 2010. Sullo Zoncolan nei primi chilometri Scarponi mi stava staccando.
- Con che stato d’animo è a Belfast ?
Tranquillo. So che forse mi considerate all’ultima spiaggia, spero non sia così. Sto andando piano, ma ho la coscienza a posto.
- Sapere di non potere lottare per il successo quanto può incidere negativamente sulla motivazione ?
Ho ugualmente delle ambizioni. Fare un Giro che sappia entusiasmare me, i miei tifosi, la mia gente e chi ama il ciclismo. Sono convinto di essere ancora competitivo, poi vedremo fino a che punto. L’aria del Giro dà motivazioni particolari.
- La Cannondale quest’anno ha cambiato preparatore. Da Paolo Slongo si è passati al tedesco Sebastian Weber e l’impressione, Sagan è un esempio, che tutti in squadra vadano più piano rispetto al passato e alle loro potenzialità. La sua preparazione è stata corretta ?
Ho fatto bene quello che dovevo. Sarebbe la prima volta in carriera che un blocco di lavoro così importante non dà frutti. Mi pare quasi impossibile. Ora non c’è tempo di guardarsi indie- tro, aumenterebbe lo stress e mi costerebbe delle energie che invece mi serviranno in corsa. Qualcosa nella preparazione è stato cambiato però non è questo il motivo per cui vado piano. Non è colpa del preparatore se il mio rendimento è sotto le aspettative. Poi, il fatto di stare bene, di essere in salute, mi dà fiducia.
- Mai pensato di gettare la spugna?
Mai. Perché dovrei ?
Chi sono i giovani su cui puntare in Italia ?
Parlo di quelli della mia squadra, che conosco meglio. Con Formolo e Villella, ragazzi dalle caratteristiche diverse, l’Italia può guardare avanti sicura. Sono due giovani di talento. Testa e gambe sono miscelate bene.
- Qual è il futuro di Ivan Basso ?
Non lo so, non ci ho pensato ma molto dipenderà da questa corsa. Come dicevo prima non voglio guardare dietro, ma neppure troppo avanti. Di certo non sarà un problema, in un senso o nell’altro, trovare un accordo con Amadio.
Il contratto con la Cannondale scade a fine stagione. Nel 2015 Ivan sarà ancora in gruppo ?
Non lo so, vedremo.
Prima tappa importante di questo Giro ?
La prima, la cronosquadre. Ma tutte queste tappe irlandesi sono difficili. Giornate dure con l’imprevisto del meteo. Serviranno crema da sole, mantellina e tanta cattiveria per stare davanti.
- Basso, cosa può promettere ai suoi tifosi ?
Una sola cosa, che darò tutto. Poi vada come vada.
FORZA IVAN !!!!!
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